Ce soir, comme je l'ai dit ce matin dans ma présentation de l'itw avec la directrice du CNP, a lieu ce moment très attendu par les cinéphiles lyonnais celui de l'inauguration du Festival Lumière, 7ème de ce nom dont la vocation est de mettre en valeur “la conservation et la diffusion du film de patrimoine” .
Cette nouvelle édition a mis la barre très haute, puisque comme je l'avais dit en juin après avoir assisté à la conférence de presse, Martin Scorsese en est le lauréat avec un grand prix Lumière qui lui est decerné, et personne ne pourra lui contester ce choix de Thierry Frémaux et son équipe de l'avoir désigné 7ème prix Lumière.
En effet, Martin Scorsese reste le prototype du cinéaste cinéphile (comme Bertrand Tavernier, président de L'institut) et c’est en vertu de son statut d'immense serviteur du 7èmeart que le réalisateur de “Taxi driver” ou des Affranchis ( que je verrais en cloture du festival dimanche 18).
Martin Scorsese, enfin reconnu par l'académie des oscarisé pour les géniaux “Infiltrés” en 2007, c'est un immense cinéaste, tout le monde s'accordera à le reconnaitre, mais c'est aussi un grand connaisseur et un "passeur" enthousiasmant, ce qui n'est pas si fréquent dans les cinéastes actuels.
On espere fortement que ses deux acteurs fétiches successifs dans les deux différentes périodes de sa vie, De Niro et Di Caprio, soient présents lors de la remise du prix vendredi- à laquelle je ne pourrais malheureusement pas assister- et on imagine bien que la master class que maitre Scorsese donnera aux théâtre des célestins sera aussi foisonnante et riche que son oeuvre.
Il faut savoir que cette semaine, Martin Scorse est doublement à l'honneur en France (hasard ou coiencidence ?, comme dirait l'autre grand mythe du cinéma mondial), est également l’invité d’une grande expo de la cinémathèque française, à partir du 7 octobre à Paris.
Et c'est d'ailleurs plutot à l'occasion de sa célébration parisienne que pas mal de publications, d'émissions de TV ou d'éditions de DVD concernant Scrosese ont vu le jour depuis peu, mais qu'importe le flacon pourvu que j'ai pu préparer comme il se doit la venue lyonnaise du cinéaste italo- américaine.
Je pense notamment au très beau coffret DVD Voyage dans le cinéma américain et italien édité très récemment par Arte Vidéo dans lequel j'ai pu me plonger et qui recoupe l'intégralité des reportages ( dont la version américaine était sorti au cinéma en 2007) :
Il faut savoir en effet que Scorsese n’a pas ménagé sa peine pour préserver et restaurer les cinémas italiens et américains, notamment avec la Film Foundation qu'il a créer à New York.
Ce coffret DVD est ainsi le miroir de ces travaux et de son talent de pédagogue Ce cinéphile autodidacte qui se plaît à enseigner le 7e art à l'université, Scorsese a eu ce désir à nous faire partager une partie de son expérience et de son sentiment vis à vis du cinéma américain et italien.
Dans la partie italienne, Martin Scorsese dont les origines siciliennes sont connues de tous, raconte comment, dès son enfance, le cinéma italien de l'immédiate après-guerre a nourri son apprentissage et son amour du cinéma.
De Roberto Rossellini à Federico Fellini, de Vittorio de Sica à Luchino Visconti, "Voyage avec Martin Scorsese à travers le cinéma italien" offre de très larges extraits des plus beaux films du cinéma italien et leur rend un vibrant hommage à travers le regard d'un réalisateur hors norme.
Dans la version américaine, on y découvre les premiers westerns, les péplums aux dimensions inimaginables mais aussi les films de séries B qui inspirèrent bon nombre de metteurs en scène toujours en activité.
Allant de Nicholas Ray à Stanley Kubrick, en passant par Douglas Sirk, John Cassavetes, Alfred Hitchcock, Elia Kazan ou Howard Hawks, Martin Scorsese nous conte sa fascination pour les salles obscures et pour les créateurs qui ont bouleversé sa vie, toutes ces oeuvres qui ont nourri ses rêves et qui l'ont poussé à devenir réalisateur.
Chaque personne se disant cinéphile se doit de voir ce bijou : tant d'oeuvres sont encore méconnues et mériteraient de sortir de l'ombre. "A personnal journey with Martin Scorsese through American Movies" tente et réussit le pari de nous captiver, 4 heures durant, de nous ouvrir l'esprit, de nous intéresser au travers d'un cinéma que nous ne connaissions pas forcément, et finalement de distribuer du rêve du début à la fin
Les extraits sont choisis de façon très astucieuse, et son amour pour les films qui ont marqué sa jeunesse est contagieux.
Un documentaire inestimable, vibrant hommage à un cinéma d'une grande simplicité, d'un esthétisme et d'une poésie inégalés, et également une chronique magistrale sur l'histoire du cinéma américain à travers plus de trois cents extraits de films et de nombreux témoignages.
Martin Scorsese et M. H. Wilson : voyage de Martin Scorsese à travers le cinéma Américain
Parrallèlement à ce coffret ,j'ai regardé aussi L’Interview TCM Cinéma : Martin Scorsese qui sera diffusée dès demain mardi 13 octobre, sur TCM Cinéma invite ses téléspectateurs à passer la soirée en compagnie de Martin Scorsese. Au programme de cette soirée spéciale, une passionnante itw du cinéaste , réalisée par la chaîne, suivie de deux films du maitre ,pas forcément les plus reconnus mais vraiment très réussis aussi, ’Aviator et A Tombeau ouvert, tous deux en version HD .
Portrait Martin Scorsese