[Aperçu et démo] Star Wars Battlefront Bêta – Blaster à travers champs

Par Neodandy @Mr_Esthete

Ouverte à tous les joueurs, la session Bêta a happé le Blog La Maison Musée pour quelques heures de jeu sur PlayStation 4. Pour être tout à fait complet, le premier aperçu sur « le » prochain jeu façonné par Star Wars reviendra sur trois composantes à différencier nécessairement : le jugement du contenu proposé, l’avis du joueur et l’opinion d’un passionné de Star Wars. Ce découpage scolaire et quasi didactique cernera au mieux le retour de la franchise Star Wars Battlefront.

L’essai aux faux-airs de vernissage sous-tend plusieurs intérêts. De ce premier contact public, se mêle l’attente d’un jeu fondé sur l’univers Star Wars, s’exerce un nouveau savoir-faire mis en scène par les studios DICE. (Créateur des derniers jeux Battlefield.) De ce baptême du feu dépend aussi le maintien ou l’annulation de la précommande de Star Wars Battlefront : jusqu’alors, DICE a su communiquer autour d’un nom, désormais, l’aspect technique doit convaincre. Pour tout synthétiser, il manque quelques ingrédients pour livrer une copie parfaite tout en dégageant un charme indéniablement passionnant.

Rebels rebels Versus Empire

En multijoueur, la Bêta nous propose le mode Drop Zone et le Walker Assault. Le reste est à découvrir en Novembre 2015 prochain !

Instinctivement, on se laisse volontiers attirer par le mode multijoueur bridé en deux modes distincts : le Drop Zone et le Walker Assault. Au maximum, 40 joueurs, scindés en deux équipes, s’affrontent joyeusement à coups de tirs de blaster et ce, en occasionnant de rares saccades. Les déconnexions (Quelques unes au total sur environ 20 à 30 parties.) trouvent leur origine dans les défaillances éventuelles de votre liaison à internet car, du reste, Electronic Arts et DICE proposent des serveurs visiblement fiables. Parmi les autres généralités, le rendu visuel atteint un niveau acceptable voire bon sans être réellement édifiant en comparaison à d’autres productions actuelles.

Il ne manque plus que Dark Vador dans ce passage pour recréer une scène digne de Star Wars V !

Les développeurs et EA misent plutôt sur les détails qui feront chavirer les amoureux de Star Wars : la progression s’effectue au sein de niveaux ayant la qualité d’être une copie-conforme de la Trilogie Originale, (Par exemple les bases rebelles de la planète Hoth.), les intérieurs des vaisseaux ont été reproduits avec fidélité, les sons et bruitages nous ramènent directement dans les grands moments des films … A en juger par cette avant-première, les impératifs relatifs à l’idée de cohérence du monde fictif de Star Wars ont été respectés : les armes surchauffent et ne se rechargent pas (A l’exception d’armes à munition unique comme le Cycle rifle.), les tirs concentrés sur les héros (Luke Skywalker et Dark Vador dans la Bêta Star Wars Battlefront.) sont partiellement déviés, chaque véhicule obéit à un poids qui lui est apparemment propre (Vaisseaux spatiaux et transports terrestres inclus.). Revenons quelques instants sur les médisances par avance lues ici et là, où il se dit que Star Wars Battlefront ne serait qu’une copie mal déguisée de la série Battlefield : la Bêta publique a le grand mérite de constituer une adaptation qui rentre en symbiose parfaite avec la saga de George Lucas. 

Le Drop Zone se résume – malheureusement – à une défense de zone un peu bête et classique.

Le multijoueur alterne entre un mode classique, le Drop Zone, et une spécificité, le Walker Assault. Le premier correspond à une défense de zone où un mini satellite doit être activé puis protégé. En somme, rien de spécialement renversant, le résultat s’avère même assez plat malgré une progression sur la planète inédite de Sullust, les échanges de tirs se cantonnent à être exclusivement au sol.

La disponibilité d’un vaisseau se fait par acquisition d’une icône sur le terrain. En quelques secondes, votre personnage fait appel au véhicule concerné !

La magie prend forme dans le mode Walker Assault, en partie grâce à la possibilité de se glisser dans quelques vestiges volants de la Rébellion ou les rapides Tie-Fighters de l’Empire. Les transports terrestres répondent également présents et s’ajoutent aux blindages cabossés des vaisseaux classiques, les installations de l’Empire et les tourelles de la rébellion sont utilisables au premier qui daignera s’installer ou survivre à l’intérieur.

Dans le mode Walker Assault, la Planète Hoth a été modélisée avec une fidélité assez remarquable.

Dans les parties Walker Assault, deux walkers impériaux progressent à pas d’éléphants, doucement mais surement, vers les générateurs de survie de la base rebelle de Hoth. A priori, l’avantage de la partie se joue dans les mains du mauvais côté de la Force : en réalité, la rébellion ménage toutes ses forces pour activer quatre à cinq satellites de soutien tout au long de la bataille. Indispensables, ce sont eux qui permettront d’obtenir un soutien des Y-Wings afin de venir à bout des Walkers. (Ou faciliter leur élimination.) Vous l’aurez compris, chaque minute compte dans ce type de partie où le temps mort n’existe pas, associant des phases offensives, des phases de défense, des stratégies de paralysie de l’adversaire.

Sorte de miracle aléatoire, les Héros peuvent intervenir à l’aide d’icônes à récupérer directement sur le terrain.

Les rivalités peuvent basculer en faveur d’un camp capable d’appeler son héros en raison de sa superpuissance avouée et éphémère puisque chaque coup entraîne une mort directe. (Soit par la Force, soit par taillade au sabre laser ou par renvois des tirs.) Le Walker Assault a le mérite d’être un faire-valoir suggéré par DICE à travers sa campagne promotionnelle, si bien que l’essentiel du temps d’essai s’est résumé à des stratégies différentes en allant d’un camp à l’autre.

Les missions de Survie s’avèrent assez décevantes et plutôt banales. Elles font partie des « Missions Solo », catégorie à accomplir en étant connecté à Internet et pouvant être remplie avec un partenaire en Coopération en ligne.

L’avant goût du mode Missions s’opère à travers un mode survie (« Survival« ) aussi traditionnel que le laisse entendre son appellation. Toujours avec la nécessité d’être connecté, le mode peut être découvert avec l’appui d’un ami afin d’affronter 7 vagues d’intelligence artificielle (I.A.).

La carte de Tatooine bénéficie d’une réalisation vraiment agréable et soigneusement abordée.

La carte de Tatooine a beau être sublime par sa réalisation, il y est difficile d’y revenir, d’y rejouer et d’entrevoir une durée de vie qui excéderait quelques parties. La faute à un classicisme criant.

En dehors du mode normal et des éventuels défis à découvrir dans la version définitive, difficile d’entrevoir une durée de vie considérable dans le mode Survie …

La Bêta Star Wars Battlefront divise honnêtement. Légitime est notre inquiétude face à une production annoncée comme essentiellement multijoueur, supposée être une version définitive et aboutie tant attendue. Nul n’en doute : Star Wars Battlefront devra se compléter par des contenus téléchargeables, des mises à jour, des ajouts, et des micro-paiements. Pour l’heure, le contenu dénote d’un résultat mi-figue mi-raisin …

La raison du joueur.

4 blasters sont à débloquer / acheter grâce à des crédits obtenus dans la démonstration. Espérons que la personnalisation aille plus loin car, pour l’heure, le contenu s’avère assez léger.

En l’état actuel et en omettant toute comparaison avec la série Battlefield, l’association DICE et Electronic Arts n’est qu’à moitié satisfaisante. Compte tenu du faible nombre d’armes (4 Blasters à débloquer.), du peu de prise de risque dans les modes disponibles et la marge limitée laissée par la personnalisation, (Achat de nouvelles armes, accessoires, et pour plus tard, de futures apparences pour notre combattant.) le contenu initial ne rassure pas tellement pour un titre essentiellement multijoueur.

La Bêta Star Wars Battlefront peut compter sur des serveurs relativement fiables et permettant d’organiser et trouver facilement des adversaires. Un point intéressant à relever dans les qualités de la session Bêta.

Dans les atouts de Star Wars Battlefront, les serveurs ont su se montrer solides, la prise en main se révèle agréable (Bien qu’un tutoriel n’aurait pas été de trop afin de se familiariser plus rapidement avec les véhicules et les manipulations à connaitre.) et l’on peut s’attendre légitimement à quelques originalités futures sur les modes de jeu non disponibles pour le moment … Ce constat admis, le jeu ne pourra s’adresse qu’à quelques publics : des joueurs à la recherche de jeux de tirs accessibles, fluides, divertissants et … les inconditionnels nostalgiques de Star Wars.

La Force (Foi ?) du joueur.

Les sentiments prennent le dessus sur la raison. Sur le point d’être un produit officiel de qualité, EA et les studios DICE ont su exploiter fidèlement et correctement le monde Star Wars, un argument indéniable et qui a son importance.

Être un idolâtre de Star Wars est une position délicate entre l’intransigeance sur les moindres défauts et une subjectivité avouée sur le produit final. Quel plaisir il y a à entendre les musiques originales issues des trois premiers films, de réentendre les Tie-Fighters grincer par leur rapidité et d’être au coeur de décors vraisemblables et inspirés. Pour résumer, l’ambiance, l’esprit des films et la lettre des précédents Star Wars Battlefront reprennent vigoureusement leur dynamisme.

« It’s a trap! »

Les années assurent un perfectionnement global de Star Wars Battlefront malgré des qualités visuelles décrites comme inférieures aux normes attendues (900 pixels sur PlayStation 4 et une fluidité en deçà des 60 images par seconde.). Le cahier des charges côté émotions, sensibilité, et reproduction de la mythologie Star Wars place Star Wars Battlefront en tête des produits dérivés officiels de qualité pour l’année 2015.

Visuellement et artistiquement, Star Wars Battlefront n’a pas tellement à pâlir de ce qu’il se fait actuellement : le résultat révèle un bon nombre de défis. En revanche, quid de la durée de vie, de la diversité ? …

A la question du maintien ou non de la précommande, le coeur parle. L’attente a duré si longtemps, la retranscription de l’esprit Star Wars transparaît si fidèlement, qu’il y aurait quelque chose tenant de l’ordre du crime à ignorer le travail achevé pour aboutir à un tel résultat. En contrepartie, la peur légitime et authentique se place du côté du contenu en apparence trop sage et minimaliste qui décevra les moins passionnés, les plus exigeants en matière de jeux de tirs à la première personne. (FPS) Finalement, les plus déçus seront les joueurs, en mesure d’attendre un sans-faute du côté du contenu, de la variété et des manières de se divertir. Justement, on se rend compte que la balance penche plutôt pour une carence évidente pour une Bêta, inquiétante pour la version finale à venir dans un mois à peine …