Par Sarah J Cohen - 10/10/2015 | 10:21
Dans un discours prononcé vendredi devant le parlement à Rabat, à l'ouverture de la 5ème et dernière année de la législature, le souverain marocain a insisté sur l'accélération de l'adoption particulièrement des projets de lois organiques qui retardent la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution.
Il a noté que l'année législative qui démarre " est en butte à de nombreux défis et nécessite un travail sérieux et un patriotisme sincère pour parachever la mise en place des institutions nationales " devant être au service des citoyens.
Pour le Roi du Maroc, l'important n'est pas uniquement d'adopter des lois et de les publier au Bulletin Officiel, mais aussi de mettre en œuvre ces législations en vue de l'installation des institutions prévues par la loi fondamentale.
Qu'attendons-nous pour mettre en place les nouvelles institutions créées par la Constitution ? ", alors que quatre années se sont écoulées depuis son adoption, s'est interrogé le souverain.
Relevant l'importance du travail qui attend le gouvernement et le parlement compte tenu de l'extrême sensibilité des projets de lois qui leur sont soumis, le Souverain a sommé la majorité et l'opposition au sein du gouvernement et du parlement, de faire prévaloir l'esprit de consensus constructif concernant toutes les grandes questions de la Nation, rejetant les " arrangements négatifs" par lesquels, a-t-il dit, "on cherche à satisfaire les envies personnelles et les objectifs catégoriels, au détriment des intérêts de la Nation et des citoyens ". Le signal s'adresse directement aux dirigeants de certains partis de l'opposition qui contestent sans fondement, les résultats des dernières élections après avoir obtenu de maigres scores au vote.
Le Roi Mohammed VI s'est par ailleurs, félicité de la participation massive des habitants des provinces du Sud aux dernières élections locales et régionales, ce qui constitue, a-t-il dit, une "preuve démocratique supplémentaire de l'attachement des populations du Sahara à l'intégrité territoriale et au système politique de leur pays".