Le Pentagone s'apprête à envoyer des navires vers l'archipel Spratleys en mer de Chine méridionale.
Les Chinois, qui revendiquent ces îles, ont déjà érigé des édifices
de béton sur les récifs et y ont même construit un aérodrome. Les
Américains, de leur côté, justifient leurs actes au nom de la protection
de la liberté de navigation. La tension monte dans la région. La Maison
blanche a décidé de faire monter la mise après que les présidents des
deux pays n'ont pas pu trouver de compromis au cours de leur rencontre
récente à Washington.
Les USA comptent montrer à la Chine qu'ils rejettent ses tentatives
de renforcer le contrôle en mer de Chine méridionale, écrit le Financial
Times. Il ne s'agit en réalité pas d'un simple signal, mais d'une
véritable expédition navale. Les navires de guerre américains
navigueront à l'intérieur de la zone de 12 miles autour de certaines
îles construites par la Chine, que Pékin considère comme son propre
territoire. Selon un haut représentant de Washington, la démonstration
de force devrait avoir lieu d'ici deux semaines.
Le chef du Pentagone Ashton Carter demandait depuis plusieurs mois
l'autorisation de la Maison blanche pour mener des actions préventives
en mer. L'administration de Barack Obama s'y opposait en craignant une
escalade de la tension dans les eaux contestées de la mer de Chine
méridionale. Mais elle a finalement donné son accord.
Selon le Pentagone, depuis deux ans la Chine a augmenté le
territoire des îles litigieuses de 3.000 acres de terrain, des avions
peuvent y atterrir et les militaires peuvent utiliser ces territoires à
d'autres fins. Les USA affirment que la Chine renforce ainsi sa présence
dans l'océan Pacifique.
Le principal argument de la campagne militaire américaine est la
protection de la liberté de navigation en mer. Dans le même temps,
Carter indique ouvertement que "les USA voleront, navigueront et
opéreront partout dans le monde dans le cadre du droit international".
La mer de Chine méridionale est particulièrement importante car 30% du
commerce international transitent par ces eaux.
Cependant, la Chine affirme disposer d'une souveraineté sur la zone
de 12 miles autour des îles récemment construites. Comme l'écrit le
Foreign Policy, les voisins de la Chine et les USA rejettent cet
argument. La Convention du droit de la mer de l'Onu signée par Pékin ne
reconnaît pas les formations artificielles comme des îles légitimes.
Néanmoins, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois,
sans citer les USA, a appelé "les pays concernés à s'abstenir d'actions
risquées et provocatrices".
Source : SputnikNews