La période de Noël approche à grands pas ! Ce n’est pas moi qui le dis. Ce sont ces malotrus de vendeurs de jouets qui ont clairement décidé de rendre vos enfants hystériques dès le premier octobre en bourrant consciencieusement votre boite à lettres avec des milliers d’exemplaires de catalogues en tous genres. Mais le roi des cadeaux, celui qui vous assure un ressentiment éternel de la personne à qui vous l’offrez… c’est la BESTIOLE ! Le « médor », le « minou », le cauchemar de vos panières à linge, l’empêcheur des sorties au musée, le machin qui bave sur le canapé, qui pète dans le salon, celui qui répartit consciencieusement ses poils partout dans votre maison jusqu’à ce que vous en ayez assez pour remplacer toutes les plumes de vos oreillers !
A poils ou à plumes ?
Avant toute chose, vous devez vous interrogez sérieusement sur votre capacité à prendre en charge un nouvel animal alors même que vous avez déjà trois enfants à temps plein et mamie un dimanche sur deux. Avec un peu de discernement par exemple, le choix d’une espèce canine agressive pourrait sans problème libérer vos dimanches, la confrontation entre un pitbull et une octogénaire tournant rarement à l’avantage de la seconde. S’agissant des chats, il est souvent préférable de les offrir à des amis asthmatiques ou sujets aux allergies cutanées. Vous avez là un excellent moyen de mettre fin à leurs invitations régulières sans avoir à être impoli. S’agissant des animaux à écailles, ils ne présentent que très peu d’intérêt en termes de retour affectif, à l’exception peut-être de la sirène, malheureusement disponible dans trop peu d’animaleries. Par ailleurs, un coït, même fugace, avec votre truite ou votre requin-tigre de compagnie serait d’un plaisir sexuel limité mais risquerait d’occasionner le décès d’au moins l’un d’entre vous. A proscrire donc !
« Va chier dans ta caisse ! »
Avant d’offrir un animal de compagnie, il est primordial de ne pas le considérer comme un cadeau anodin. Si vous décidez, en parent organisé, de profiter que vos enfants sont encore à l’école pour prendre de l’avance et empaqueter vos cadeaux quinze jours à l’avance, sachez que l’animal de compagnie est légèrement sensible au manque de nourriture, voire au manque d’oxygène. Votre progéniture pourrait, au matin du 25 décembre, prendre ce charmant chaton roux de l’animalerie pour une peluche qui aurait trop longtemps séjourné dans le bassin de décantation d’une station d’épuration. Après adoption féline, il est également déconseillé de choisir votre lessive au parfum « phéromones de matou en rut ». En effet, de trop nombreux chats dyslexiques confondent encore « panière » et « litière ». Dernière recommandation, la nourriture. Si vous avez, comme moi, déjà goûté la pâté pour chat Sheba (pour dire je t’aime) ou les croquettes, vous savez combien leurs qualités gustatives sont incertaines. N’hésitez donc pas à égayer les repas de nos amis à quatre pattes avec un tournedos rossini ou un dos de cabillaud poché à la vanille. Ce sera toujours ça que belle-maman n’aura pas !
Au pays des NAC (qui rime avec portnawak)
Pour les plus aventureux d’entre vous, il est aujourd’hui possible d’adopter autre chose qu’un vague chat de gouttière ou un vieux « batard » à l’haleine fétide (on ne parle là bien évidemment pas de votre beau-père) avec les Nouveaux Animaux de Compagnie. On observera pour cela quelques règles simples comme par exemple ne pas faire cohabiter dans le même vivarium un ouistiti et un boa, une souris et un furet, titi et grosminet ou encore un piranha et…mamie. L’adoption de reptiles potentiellement agressifs requiert également quelques précautions afin de conserver vos relations de bon voisinage. Ne sortez pas dans la rue en hurlant « mon python a disparu » ! Faites calmement le tour du quartier en demandant « N’auriez-vous pas vu Monty ? ». Evitez enfin de faire coïncider les horaires de promenade de votre jeune lionne adoptive avec la sortie annuelle du centre de loisirs au jardin public, les enfants sont parfois imprudents et les lions très joueurs ! Avec tous ces conseils, vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas agrandir la famille. Pour les plus réfractaires, faites un dernier test en faisant l’acquisition d’une laisse pour enfant … ça vous entraînera !
Personnellement, j’ai choisi de ne plus adopter que des animaux comestibles. Cela résout bien des dilemmes au moment du départ en vacances et remplace avantageusement les sempiternels jambon-beurre de l’aire d’autoroute…
Gabriel
PS : sinon Topito a trouvé pour vous les 10 animaux de compagnie les plus WTF. Enjoy !