FIFA : Et si on donnait le pouvoir aux parties prenantes

Je me permets d’aller sur un sujet un peu tendance en ce moment mais il montre tellement combien nombre d’organisations marchent les pieds à l’envers.

Sepp Blatter a permis de mettre en place le modèle économique de la FIFA. Voilà une organisation qui ne regarde plus à la dépense depuis que l’ami Sepp a eu l’idée génial de signer de gros partenariats avec de grandes marques, notamment Coca Cola, fidèle à la FIFA depuis si longtemps.

Or, alors que le développement de la FIFA s’est appuyé sur l’argent de ces sponsors, croyez-vous que lesdits sponsors ont été associés un tant soit peu à la gouvernance de la FIFA ? Que nenni ! Tout Coca Cola ou Hyundaï qu’elles soient, ces grosses FMN ont dû accepter la mise en place d’une FIFA construite par Sepp Blatter pour garantir son pouvoir pendant des siècles et des siècles. Du moins officiellement.. Officieusement, il semble bien que la FIFA soit à l’écoute de ses gros sponsors.

Aujourd’hui, le comité « éthique » (cof, cof) de la FIFA a suspendu l’ami Sepp et son nouvel ennemi juré Platoche de leurs fonctions dans le monde du football. La principale raison de ce nouveau rebondissement vient des déclarations des gros sponsors qui ont été pour beaucoup dans la décision de ce comité impartial (cof, cof). On se dirait alors qu’une nouvelle gouvernance va se mettre en place pour changer les pratiques et mettre de la transparence dans ce fonctionnement, et notamment de ces gros sponsors qui financent la machine. Et bien non !! Aucune mise en cause de la gouvernance de la FIFA, seulement des personnes à sa tête. Comme si en coupant une tête de l’hydre, on pouvait résoudre le problème. On se dirige à nouveau vers une élections entre personnes corrompues dans la non transparence, avec aucune association des parties prenantes externes aux prises de décision.

Evidemment, si Nicomak conseillait la FIFA, nous proposerions que l’ensemble des parties prenantes (et pas seulement les gros sponsors) soient prises en compte. Mais il est assez époustouflant de voir que même les parties prenantes les plus puissantes n’ont pas de rôle officiel et transparent dans la manière de fonctionner d’une organisation, qui est sensée être leur partenaire. C’est une belle invitation aux arrangements sous la table.

Michel, si tu nous lis, désolé, mais il serait temps de changer de pratique ! Peut être que si un candidat venait avec des propositions concrètes plutôt que des soutiens de fédérations, la FIFA pourrait tourner la page de ses pratiques d’un autre âge.

Ethiquement votre