Enfin je grimpe, je ne serre pas trop ces maudites colos, je coince un genou, je secoue les mains, je repars et ça avance sans forcer comme si je cherchais à les décoller du mur. Il fait beaucoup moins chaud, j’ai pas mal au dos, j’ai plus la crève, je sors enfin de mon style de grimpe unidimensionnel physiquo-physique et je suis concentré au point de ne plus entendre les incessantes conneries de la troupe de hyènes helvétiques plantées dans la grotte. Bref c’est vraiment l’éclate… sauf que la nuit arrive, c’est le dernier jour, la dernière longueur, demain nous ferons une halte sur les blocs de Bafa Gölü pour couper la route mais il faut que je me rendre à l’évidence: Datça c’est fini pour cette fois, mais pour cette fois seulement.
Ce trip avec le Did restera un grand souvenir. Les falaises de Datça, particulièrement la grotte de Can Baba, sont incroyables, tout comme la vie y est douce. Au delà du minéral nous avons rencontré plein de gens sympas que nous reverrons certainement, rigolant du matin au soir, du camping à la falaise en passant par le resto ou le spot à barbecue.
Je tiens à remercier la famille Nicolet pour avoir découvert et équipé les sites de grimpe mais surtout pour leur accueil et leur gentillesse, MERCI MERCI MERCI.
L’histoire de l’escalade à Datça n’en n’est qu’à ses balbutiements, le potentiel est énorme et a été à peine exploité. Si vous voulez consommer des voies avec des traits partout, faire caca derrière chaque buisson ou planter vos mégots de clopes, il vaut mieux vous rendre à Kalymnos. Pour le moment il n’y a pas des centaines de voies, les cotations sont parfois à confirmer, souvent les prises de pieds crissent et parfois le morceau de concrétion te reste dans la main.
Les infos pratiques que je distille ci-dessous restent succinctes mais si vous êtes motivé je vous fais confiance pour organiser votre trip, ce n’est pas compliqué.
Période idéale:
Automne (octobre-novembre) et printemps (mars-avril). L’hiver il peut pleuvoir et les colos seront alors mouillées mais les murs seront grimpables. Durant l’été ça peut jouer sur les secteurs à l’ombre et ventés mais vu la chaleur de fin septembre je ne conseille pas cette saison.
Comment s’y rendre et se déplacer:
Nous avons volé sur Izmir (Pegasus Airlines depuis Genève) puis avons loué une voiture. Il est également possible de se déplacer en bus ou taxi d’Izmir à Datça ou encore de voler sur Bodrum pour traverser en ferry sur Datça. Plutôt que de louer une voiture on peut louer un scooter à Datça, mais vu les tarifs la voiture est plus rentable et pratique.
Se loger:
Plein d’hôtels à Datça, le plus sympa est d’aller au camping de Valérie et Olivier Nicolet, vous aurez toutes les infos sur les secteurs et le topo.