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Zurbaran

Publié le 09 octobre 2015 par Aelezig

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Francisco de Zurbaran, dit Zurbaran, (1598-1664) est un peintre du siècle d'or espagnol (fortement imprégné de la Renaissance mais développant un style propre, et sur une période plus étendue). Contemporain et ami de Velasquez, Zurbarán se distingue dans les peintures religieuses — où son art révèle une grande force visuelle et un profond mysticisme et il devient un artiste emblématique de la Contre-Réforme. D'abord très marqué par Le Caravage, son style austère et sombre évolue pour se rapprocher des maîtres maniéristes italiens. Ses représentations s'éloignent du réalisme de Vélasquez et ses compositions s'éclaircissent dans des tons plus acides.

Francisco de Zurbarán est baptisé le 7 novembre 1598 à Fuente de Cantos. À quatorze ans, il est placé en apprentissage à Séville, dans l'atelier du peintre Pedro Diaz de Villanuva, où Alonso Cano le rejoindra en 1616. Son apprentissage se termine en 1617, année où il épouse Maria Páez. Il habite alors à Llerena (Estrémadure), où naissent ses enfants, Maria, Juan et Isabel Paula. Après le décès de sa femme, il se remarie vers 1625 avec Beatriz de Morales. Nous savons qu'il est déjà connu en 1622, puisque, par contrat, il s'engage à peindre un retable pour une église de sa ville natale.

En 1626, il signe devant notaire un nouveau contrat avec la communauté des Frères prêcheurs de l'Ordre dominicain de San Pablo de Real, à Séville : il doit exécuter vingt-et-un tableaux en huit mois. Et c'est en 1627 qu'il peint le Christ en croix, œuvre admirée à un point tel par ses contemporains que le Conseil Municipal de Séville lui propose de venir s'installer là-bas en 1629.

1631 ste marguerite

Zurbarán signe un nouveau contrat avec le couvent de Nuestra Señora de la Merced Calzada. Il vient s'installer à Séville avec sa famille et les membres de son atelier. 

Se proclamant lui-même « maître peintre de cette cité de Séville », Zurbarán s'attire la jalousie de certains, dont Alonzo Cano. Refusant de passer les examens qui lui donneraient droit au titre, il estime que son œuvre et la reconnaissance des grands a plus de valeur que celle de quelques membres plus ou moins aigris de la corporation des peintres. Il trouve ses commanditaires dans bien des familles nobles de mécènes andalous et les grands couvents qu'elles protègent, ainsi que pour les Jésuites.

En 1634, il effectue un voyage à Madrid. Ce séjour est déterminant dans l'évolution de sa peinture. Il retrouve son ami sévillan Diego Vélasquez. Il peut également voir les œuvres de peintres italiens travaillant à la cour d'Espagne, comme Angelo Nardi et Guido Reni. Zurbarán, dès lors, renonce au ténébrisme de ses débuts ainsi qu'à ses velléités de caravagisme. Ses ciels vont devenir plus clairs, les tons moins contrastés.

Doté du titre de « Peintre du Roi », il revient peindre à Llerena pour l'église Notre-Dame de la Grenade. Par dévotion personnelle à la Vierge Marie, il offre de travailler sans être payé. Les commandes deviennent de plus en plus nombreuses : Nuestra Señora de la Defensión, la Chartreuse de Jerez de le Frontera, l'église San Roman de Séville. 

Sa femme, Beatriz, meurt en 1639. En 1641, il se remarie avec Mariana de Quadros, qui décède peu après.

En janvier 1643, le comte-duc d'Olivares, jusque-là ministre et favori de Philippe IV, est exilé. Il avait beaucoup favorisé les artistes andalous. Cette crise politique s'ajoute à un ralentissement de l'activité commerciale de Séville. Les commandes de tableaux vont donc baisser, mais Zurbarán est toujours apprécié.

1639 st fra,cpos en extase

En 1644, il épouse Leonor de Tordera. Ils auront six enfants.

Depuis 1636 au moins, Zurbarán passe des contrats avec l'Amérique du Sud. En 1647, un couvent péruvien lui commande trente-huit peintures. Sur le marché américain, il met également en vente des tableaux profanes, ce qui compense la raréfaction de la clientèle andalouse. Ces commandes sont importantes. Zurbarán peut donc se permettre d'entretenir un atelier très important avec des apprentis et des assistants. Son fils Juan travaille probablement pour son père. Une belle nature morte de Juan Zurbarán se trouve au musée de Kiev.

En 1658, les quatre plus grands peintres de l'Andalousie, Zurbarán, Vélasquez, Alonso Cano et Murillo, se trouvent à Madrid. Son ami fidèle Vélasquez meurt en 1660.

Le 27 août 1664, Francisco de Zurbarán meurt à Madrid.

En haut à gauche : autoportrait présumé de l'artiste

D'après Wikipédia


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