Essai VW Polo GTI 1.8 TSI

Publié le 09 octobre 2015 par Jcetter


La fourmi de VW reçoit une cure de vitamines.

La Polo fête en 2015 ses quarante années d'existence. Quarante années et seulement cinq générations à compter sur les doigts d'une main, un rythme de renouvellement paisible que l'on doit en partie à longévité de la Polo 2 (type 86C, 13 ans de production). La version 6R actuelle a été lancée en 2009, sa version GTI un an plus tard, avec un 1.4 TSI à suralimentation mixte (compresseur et turbo) développant 250 Nm et 180 chevaux. Depuis fin 2014, la Polo GTI type 6R l'a remplacé par un 1.8L TSI de la famille EA888 qui équipe toutes les sportives à 4 cylindres du groupe. L'alésage de 82.5 mm est identique au 2 litres équipant les Golf, A3 et autres Leon, mais la course a été réduite de 92.8 à 84.1 mm. Comme ses grands frères, le haut moteur intègre un système d'injection mixte directe et indirecte, le refroidissement par eau du collecteur intégré à la culasse, et une distribution variable sur l'arbre à cames d'échappement.

Particularité significative, le couple et la puissance de la version manuelle diffère significativement des valeurs atteintes par la version DSG: 320 Nm entre 1450 et 4200 t/min pour la version à 3 pédales, 250 Nm entre 1250 et 5300 t/min pour la boîte à double embrayage DSG7. La puissance maxi de 192 chevaux est la même pour les deux transmissions, mais sur des plages de régimes différentes: 4200 à 6200 t/min pour la boîte manuelle 6, 5400 à 6200 t/min pour la DSG7. Les valeurs d'accélération (0 to 100 km/h en 6.7 secondes) et la vitesse de pointe (236 km/h) sont identiques, mais il est plus que probable qu'une différence de 28% sur le couple maxi sera perceptible à la conduite, malgré la différence d'étagement des deux transmissions.

La Polo GTI impose donc un choix cornélien entre l'attractivité d'un couple abondant et l'agrément d'une boîte DSG. Volkswagen parle pudiquement de "différences de paramètres entre les boîtes", une indication que la boîte DSG7 DQ200 acouplée à ce bloc n'est pas à même de tenir les 320 Nm dont le 1.8 TSI est capable, sa limite de couple étant de 250 Nm. Selon le régime fiscal, les 10 g/CO2 de différence sur les émissions de CO2 à l'avantage de la version DSG peuvent faire pencher la balance en sa faveur. C'est cette version qui est l'objet de notre essai.

Pimpante dans sa livrée Rouge Flash et sur ses roues de 17 pouces, la Polo est une petite voiture. La longueur rentre dans la jauge des "4 mètres et un chouïa", mais elle rend 5 centimètres à une Clio 4, six à une A1, tout en étant plus haute de 3 à 4 centimètres par rapport à ses dernières. La conjonction donne l'impression visuelle d'une auto étroite et haute, beaucoup moins posée que certaines concurrentes. Un coup d'oeil à la fiche de configuration dévoile des tarifs plutôt serrés: 24'700 CHF pour la version 3 portes en boîte manuelle, c'est très agressif pour une compacte de 4 mètres frôlant les 200 chevaux. Clio RS, Corsa OPC s'affichent toutes deux à plus de 30'000 CHF.