Ce septième volet démarre le second cycle de ce « manga à la française » signé Yves « Balak » Bigerei, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’est fait attendre. Et oui, le lecteur s’était habitué au rythme de production de fou que les auteurs s’étaient imposés avec six tomes en deux ans, à raison de vingt pages par semaine. Alors, quand ils nous terminent le premier cycle sur un cliffhanger de malade et qu’après il faut attendre la suite durant près de dix mois, ben ça fait mal…
Bon, petit rappel pour ceux qui auraient déjà oublié comment s’était terminé le tome précédent (et gros spoiler pour les autres) : Richard Aldana s’était fait arrêté, le petit Adrien était balancé dans le vide et sa mère, la jolie et irremplaçable boulangère Marianne, était tuée par Chester Morgan, le général de la Garde Royale. Non, mais je vous jure, nous faire ça à nous, fidèles lecteurs !
Ce deuxième cycle effectue comme prévu un saut temporel d’une dizaine d’années et le lecteur retrouve donc la Vallée des Rois solidement modifiée après une décennie de règne de la part des militaires. Si on notera la construction d’une gigantesque muraille à la frontière du rift, ce nouveau cycle est surtout marqué par l’évasion de Richard Aldana. Avec l’aide de maître Jansen et de Sakova, le garçon est bien décidé à retrouver la trace d’Adrien… même s’il devra dorénavant faire face à une adversaire redoutable en la personne d’Elorna…
Cette dernière orne en effet la couverture de ce septième opus et a donc la lourde tâche de tenter de faire oublier la belle Marianne qu’on aimait tant… snif. Ce début de tome a d’ailleurs un peu de mal à démarrer sans Marianne et Adrien. On retrouve certes immédiatement Richard Aldana, mais Elorna, l’ancienne amie d’enfance d’Adrien, met un peu plus de temps à s’imposer. Heureusement, le personnage de maître Jansen fonctionne à merveille et les répliques sanglantes entre Richard et Sakova suffisent au bonheur du lecteur. Si ce savant mélange d’action et d’humour fait à nouveau mouche, il faut néanmoins attendre l’arrivée des personnages dans la ville décadente de Nillipolis pour que le récit décolle vraiment.
Visuellement, le dessin continue d’aller à l’essentiel sans s’attarder inutilement dans les détails et démontre une nouvelle fois tout le savoir-faire du trio au niveau de la narration et de la mise en scène.
Un début de cycle particulièrement prometteur.