Fred et Mick, deux vieux amis approchant les quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d'orchestre désormais à la retraite, n'a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu'il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s'empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble.
Mais contrairement à eux, personne ne semble se soucier du temps qui passe...
Durant la projection il y a plusieurs fois où je me suis demandée où le réalisateur voulait en venir et c'est bel et bien ce sentiment d'incompréhension qui prédomine à la suite de la séance malgré quelques jours de recul. En effet, je n'ai pas trouvé le message du réalisateur très clair. S'il semble avoir voulu parler du temps qui passe ce n'est vraiment pas la première idée à laquelle j'ai pensé en voyant le film.
C'est vrai, les deux personnages principaux sont de vieux monsieur, magistralement interprétés par Mickaël Cain et Harvey Keitel et il est évident que tout ce qu'ils vivent semble décalé vis à vis de ce qu'il peut arriver aux autres protagonistes plus jeunes mais ils semblent tous deux, tel le spectateur, simple témoins de ces évènements. Il n'y a qu'à la fin, que l'un et l'autre devienne réellement acteur de leur fin de vie. J'ai trouvé cela un peu déstabilisant.
Ce qu'il y a de vraiment bien dans ce film, c'est principalement son originalité de réalisation. La manière dont sont montrés les corps, les êtres, sans fards ni surenchère. Les scènes complètement abracadabrantesque des rêves ou cauchemars des personnages et les vues magnifiques de la Suisse.
Il y a une certaine dérision derrière tout cela mais plus dirigé à mon sens vers la gloire, la beauté et l'insouciance que vis à vis du temps qui passe. ON voit dans ce film plusieurs personnages qui semblent complètement en marge de la vie de tout à chacun. Des gens qui semblent fortunés, privilégiés, mais en décélage total avec le monde qui les entoure.
Le résultat de tout cela donne un film un peu foutraque, dans lequel j'ai eu du mal à me retrouver mais qui au final est intéressant, tant dans le fond que dans la forme même si je me demande toujours, au final ce que Sorrentino avait derrière la tête.
Il faudra aussi que l'on m'explique ce que foutent Miss Univers à poil et Diego Maradona dans le film (à part peut-être assouvir quelques vieux fantasmes du réalisateur...)
Peut-être pour appuyer sur cette idée du temps qui passe, le gloire passée...