Si elle obtient le feu vert de la FDA, la firme prévoit de commercialiser le bimatoprost sur le marché américain en 2009.
Allergan, le fabricant américain du Botox, la toxine botulique qui permet avec ses effets paralysants d'effacer les rides du visage, a indiqué mercredi travailler au développement d'un traitement pour faire pousser les cils. Allergan a terminé les essais cliniques pour ce médicament appelé Bimatoprost, une version synthétique de la prostaglandine, une hormone qui agit en stimulant les glandes se trouvant à la base de chaque cil.
La firme affirme dans un communiqué que les essais cliniques ont montré que ce traitement "appliqué directement sur la base des cils les fait pousser de manière significative". Allergan a indiqué qu'il allait soumettre une demande d'autorisation de mise sur le marché de ce traitement auprès de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité américaine des médicaments.
Si elle obtient le feu vert de la FDA, la firme prévoit de commercialiser le bimatoprost sur le marché américain en 2009. Il sera disponible sur ordonnance médicale. La molécule du Bimatoprost a tout d'abord été utilisée par Allergan dans son médicament Lumigan pour réduire la pression intra-oculaire trop élevée provoquée par un glaucome et qui affecte le nerf optique.
"Si ce produit innovant est approuvé par la FDA, il pourrait satisfaire un marché potentiel important en médecine esthétique", a estimé Scott Whitcup, responsable de la recherche et du développement d'Allergan. Le fabricant espère reproduire le succès du Botox initialement approuvé par la FDA en 1989 pour traiter des spasmes musculaires autour des yeux et qui comme effets secondaires faisait disparaître les rides.
La FDA a donné l'autorisation de commercialiser le Botox pour des traitements cosmétiques temporaires en 2002 dont le succès a engendré des milliards de dollars de ventes. Selon Allergan, les ventes mondiales du Bimatoprost pourraient atteindre 500 millions de dollars par an dans le marché global du mascara évalué actuellement à 3,7 milliards de dollars.
AFP