Pascal Parisot est au Café de la danse ce dimanche 11 octobre pour faire swinguer nos petits sur son derniers album, très « félin ». Si les chats ont largement inspiré les chansons pour enfants, de la Mère Michel au Matou revient de Steve Waring, tout un album, on n’a jamais vu ça, de mémoire de chat ! Mais au fait, pourquoi…
Pourquoi tout un album consacré aux chats ?
Pascal Parisot : N’ayant plus d’enfant à la maison, je me suis retrouvé seul ( enfin presque) avec mes 2 chats. Il était donc naturel, et logique, que ces deux andouilles que je nourris depuis des années, qui sèment leurs poils partout chez moi, qui m’ont détruit 2 canapés, un fauteuil, 3 oreillers, 1 jean, et le tronc de feu mon sol pleureur, me rendent service enfin, et réparent en quelque sorte les multiples dégâts qu’ils ont occasionnés.
Et puis j’ai appris que le chat était l’animal préféré des enfants, alors…banco !
Dans cet album on a des couleurs musicales différentes, des sonorités latino, pas mal de miaulements… Comment travaillez-vous sur la mélodie et les arrangements dans le contexte jeune public ?
Pascal Parisot : Je travaille comme pour un album pour adulte. J’y mets autant d’exigences. Je cherche un son d’album, un instrumentarium, bref une cohésion et un univers sonore. Pour cet album, j’ai enregistré avec mon ami Nicolas Repac qui a apporté sa touche qui n’appartient qu’à lui et l’utilisation des samples dont il est un maître absolu. Du coup, les rythmes latino un peu rétro se retrouvent en 2015 sans aucune poussière. Tous les miaulements du disque ont été enregistrés avec mon i phone quand j’ai demandé aux personnes que je rencontrais de me faire « miaou ». J’ai pu constater que tout le monde savait faire miaou et j’en ai fait une chanson !
Que souhaitez-vous transmettre ?
Pascal Parisot : Je n’ai pas de message à transmettre. Je laisse cela aux artistes qui savent le faire ( j’ai quelques doutes là dessus ) Moi j’essaie de transmettre une esthétique musicale et textuelle. Cela m’importe beaucoup plus. Peu importe le sujet, qu’il soit le chat ou le géranium. Plus ça va, plus je tente d’écrire des textes très courts. C’est ce qu’il y a de plus difficile à faire, mais quand on y arrive à la manière de Elisa de Gainsbourg par exemple, ça peut devenir génial. Je tente de transmettre une certaine notion de l’humour aussi. Pas du rigolo prêt à porter, non, de l’humour en tant que » forme d’art ». Celui que peu de personnes ont… J’ai l’extrême prétention d’en faire partie, mais je me trompe à tous les coups. C’est même sur ! La preuve, je ne suis pas drôle une seconde dans cette interview. Mais dans le disque ça va mieux.
Vous êtes en concert le 11 octobre au café de la danse, puis en tournée dans toute la France. En quoi un public d’enfants est particulier ?
Pascal Parisot : En ce qui concerne la scène devant un public d’enfants, c’est simple, j’ai tout appris ! Avant, devant un public adulte, je réaccordais ma guitare, je me grattais le nez, etc… La première fois que j’ai fait ça devant des enfants ils se sont ennuyés ferme immédiatement, et ils me l’ont montré en se retournant sur leur siège, en courant dans les allées, en poussant des cris, en se battant avec leurs voisins etc… Alors je me suis rendu compte que pendant des années j’avais fait subir ça à un parterre d’adultes juste un peu plus polis, mais qui rêvaient en secret, si la bienséance ne les avait empêchés de le faire, de se mettre à courir dans les allées… Maintenant tout est pensé dans mes spectacle et SURTOUT ce qu’il se passe entre les chansons. Tout en laissant une belle place à l’improvisation. J’y tiens ! Cela permet d’obtenir comme on le dit parfois à tort, un « spectacle vivant »
Chat Chat Chat, un album aux éditions Didier Jeunesse, avec des dessins de Charles Berberian, et un concert ce dimanche 11 octobre au Café de la Danse (deux séances 14h30 et 17h)