L’année 2016 arrive à grands pas ; l’établissement des budgets pour la transformation digitale est dans les to-do list des responsables et directeurs marketing. Le budget digital est complexe à monter. Cette transformation implique la comm’, l’informatique voire la logistique et la DRH… et le marketing est au centre. Comment ne rien oublier ? Comment répartir les investissements ?
Définir le périmètre : de quoi avons-nous (vraiment) besoin ?
Bien souvent les projets digitaux conjuguent transformation interne (cf. ex : fluidifier les process) et externe (ex : CRM, marketing relationnel…).
Vous pouvez vous baser sur la chaîne de valeur de Porter, comme mémento et définir pour chaque partie les projets nécessaires à court, moyen et long terme.
Définir les solutions digitales & informatiques : comment résoudre nos besoins ?
La tech
Dans le domaine, il y a pléthore de solutions techniques. Vous devrez arbitrer :
– coder : language ? CMS ? Frameworks ?…
– communiquer sur les réseaux sociaux : SAV client ? animation de communautés ? acquisition de prospects ? marketing employeur ?…
– concevoir du brand content : vidéos ? photos ? texte ?…
– Et pour les besoins internes : intranet ? réseau social interne ? Webtv ? API logistique ? Flux xml entre partenaires ?
– Etc…
Évidemment, cela peut se décliner par ville, par pays voire par continent !
Les données
Derrière le choix des solutions, il y a les problématiques des données (légalité, protection, transfert, traitement, analyse…). Le digital est data. Que savez-vous des règles CNIL ? Et si vous êtes dans un domaine sensible, quel hébergeur pouvez-vous choisir ? Qui peut accéder aux données en interne ? en externe ?
L’humain
Avec qui mettre en œuvre influe sur le budget et le planning : avez-vous les collaborateurs nécessaires ? Devrez-vous compléter par des consultants, des recrutements ?
Faire votre choix
Selon vos décisions, le coût peut varier de 1 à 50 avec des qualités et des délais variables.
Si vous avez des expertises en interne (DSI, DirComm’…), demandez-leur les tarifs sur les solutions liées à leur métier.
Interroger vos fournisseurs est aussi une bonne idée.
C’est aussi le bon moment de compléter ou de faire modifier la liste des prestataires de l’entreprise par la Direction Achat. Contactez ceux qui vous semblent pertinents et vous intégrerez les plus remarquables dans les short-listes. Je vous conseille d’avoir une compétence neutre près de vous pour acter si leurs (nos) retours sont de qualité. Si vous avez une MOA web ou un chef de projet digital, c’est mieux. Dans le cas contraire, vous pouvez vous faire accompagner par un consultant BeDigitalBusiness.
Définir les formations et la communication interne : comment faire en sorte que les solutions digitales soient acceptées et utilisées ?
La transformation digitale est un long processus où la technique prend le pas sur l’humain. Parfois, les responsables oublient que les collaborateurs doivent l’accepter et donc être sensibilisés bien avant que leur écran s’ouvre sur un nouveau logiciel ! Un mail avec le guide utilisateur de 1000 pages ne suffira pas.
Tout cela doit être pensé en parallèle de la mise en œuvre des solutions.
Définir la répartition interne des coûts : mon département doit-il seul payer ?
Bien souvent, la direction marketing doit chiffrer et la répartition du financement est une bataille qui a lieu après. Depuis 2000, mon expérience est qu’il est préférable de poser des jalons auprès des autres directions dès le chiffrage. Il est quasi certain que la facturation sera répartie entre pôles et aucun ne voudra payer sans avoir la possibilité d’apporter des variations au périmètre ou de se faire entendre.
Pour conclure
Budgéter le digital, ce n’est pas seulement ouvrir un tableur. Il y a un travail important de détection des besoins, de sourcing des solutions (et des talents internes / externes), de réflexion sur la conduite de changement…
Tout cela doit être pensé en fonction du budget dont le montant vous a été communiqué ou bien que vous devez chiffrer (selon les capacités de l’organisation). Soyez honnête par rapport au ROI : à moyen terme, les économies sur les process sont possibles, par contre le gain de CA demande beaucoup de travail et d’expertises… La rentabilité n’est pas assuré alors gardez en tête que la transformation digitale peut se faire par pallier. Cela permet un changement plus doux : plus acceptable par les collaborateurs et moins déceptif pour la direction. De plus, si vous vous êtes trompé(e) vous pourrez plus facilement réorienter vos choix dans la phase 2 de votre plan en ayant toujours du budget pour cela.
J’espère que cet article vous a été utile,
A très bientôt
Véronique
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