Nous arrivons à la cabane du Vieux Emosson et là, toujours la faute aux travaux, impossible de prendre les escaliers qui conduisent au barrage par la droite. Il faut encore marcher, redescendre par la gauche, traverser la petite rivière et se lancer dans une ascension dans les cailloux. Attention, pas des petites gravières de rien du tout, non : des pierres énormissimes pour permettre aux dinosaures d'y poser leurs grosses paluches. Le chemin est balisé moyen moyen, par des cairns et des points rouges disséminés. On sent qu'il s'agit d'un sentier de dépannage, ouvert pendant la durée des travaux, sur lequel des petites jambes d'enfant sont susceptibles de peiner un peu. Arrivés (enfin!), à hauteur du barrage du Vieux Emosson, nous restons estomaqués par ce grand lac tout sec, au fond duquel la poussière a remplacé jusqu'à la moindre goutte d'eau. Des engins sont stationnés en bas. Lunaire.
Alors, il faut redescendre, retrouver le bleu du lac d'Emsson, en bas, reprendre la navette, s'endormir dedans de fatigue et rentrer en France. Repasser la frontière, affronter les embouteillages d'août à Chamonix.