Les Républicains ont choisi : ils n’investissent pas Nadine Morano tête de liste en Meurthe-et-Moselle. Ils la remplacent par Valérie Debord, députée battue en 2012 Photo ©wikipediacommons
Les Républicains ont choisi : ils n’investissent pas Nadine Morano tête de liste en Meurthe-et-Moselle. Ils la remplacent par Valérie Debord, députée battue en 2012. Une figure proche de Nadine Morano dans sa manière d’être et de faire. Mais concurrente pour la première place dans ce département. Valérie Debord, 44 ans, remplace donc Nadine Morano, victime du brouhaha provoquée par sa citation du général deGaulle sur la France pays de "race blanche". Valérie Debord savoure : "Je ne sais pas pourquoi Morano ne m’aime pas, déclarait-elle en janvier 2012, dans les InRocks. On n’est pourtant pas sur le même créneau. Je suis libérale, je suis pour la concurrence."Caractère de battante - Concurrence, oui, c’est le mot. Ces deux femmes qui se ressemblent par leur caractère de battante voulaient prendre le leadership dans leur département de Meurthe-et-Moselle. Aujourd’hui, Valérie Debord a gagné. La quadragénaire est née le 29 novembre 1971, à Chaumont, en Haute-Marne. À l’ombre presque de la croix de Lorraine du général de Gaulle, au-dessus de Colombey-les-Deux-Eglises. Elle suit des études de droits à Nancy, et dirige une association d’insertion professionnelle de personnes sourdes et malentendantes, à Dijon. Puis revient en Meurthe-et-Moselle comme secrétaire générale d’un syndicat professionnel de PME.
Élue adjointe au maire de Nancy - À l’université, elle milite au syndicat Celf, puis aux jeunes démocrates sociaux. Elle grimpe dans la hiérarchie de l’UDF locale et elle est élue adjointe au maire de Nancy, André Rossinot, en 2001. En 2002, elle rejoint l’UMP créée autour de la réélection de Jacques Chirac. En 2007, elle est candidate pour ce parti aux élections législatives dans la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Elle bat le candidat PS au second tour. Toujours prête à en découdre, elle accepte des missions périlleuses, telle que l’animation du débat sur la laïcité que l’UMP engage, en 2011.
Les médias - Elle fait alors partie de la génération montante du parti. Et elle se mobilise pour l’élection présidentielle de 2012. L’UMP la met en avant. On commence à la voir dans les médias. Las, Nicolas Sarkozy est battu. Et elle n’est pas réélue en Meurthe-et-Moselle. En 2012, elle soutient Jean-François Copé contre François Fillon. Et se voit chargée du pôle projet du parti. En 2014, elle appelle de ses vœux le retour aux affaires de Nicolas Sarkozy. Juste récompense, quand l’ancien Président reprend les rênes du parti, elle est nommée secrétaire nationale chargée de la famille. La même année, son fils Valentin naît dont le père est Sébastien Huyghe, député du Nord depuis 2002. FG