Chaque jour, des milliers de changements spontanés se produisent naturellement au niveau du génome de la cellule. Car une molécule d’ADN est intrinsèquement instable, en particulier lors de la division cellulaire, un processus qui se produit plusieurs millions de fois chaque jour dans le corps humain. A cette instabilité, s’ajoutent toutes les agressions externes liées au rayonnement UV, aux radicaux libres et autres substances nocives. Face à tous ces bouleversements, notre matériel génétique pourrait perdre toute cohérence.
Ces systèmes cellulaires de contrôle génomique : Les chercheurs nobélisés ont décrypté une partie des nombreux systèmes moléculaires qui surveillent –notamment lors de la division cellulaire- et réparent l’ADN en continu.
L’hypothèse de Tomas Lindahl était que l’ADN se désintègre à un taux tel que sans ces systèmes de sauvegarde, tout développement de la vie sur Terre aurait été impossible.
Aziz Sancar a décrypté le processus de réparation cellulaire des dommages à l’ADN liés aux UV, apportant ainsi une meilleure compréhension de la pathogenèse de certains cancers de la peau.
Enfin, Paul Modrich a démontré comment la cellule corrige les erreurs qui se produisent lorsque l’ADN est répliqué pendant la division cellulaire et divise par 1.000 la fréquence des erreurs lors de la réplication de l’ADN. Avec, là encore des implications pour la compréhension de certains cancers.
Source: Nobel Prize