Hot Chip

C’est vrai que dans le son, ils se débrouillent pas mal les Hot Chip. En quelques albums pop, électro, voire dance par moment, les mecs ont mis Londres à leurs pieds. Tout le monde (ou presque) se réclame de cette école branchée, moderne, créative et j’en passe. Un peu bobo ? Maybe… Parti de rien, Taylor et Goddard ont traversé la dernière décennie en véritable héros de cette pop-music anglaise qui aura fait transpirer les jeunes et les moins jeunes sur le dancefloor.

Trop de facilité tue la facilité ? C’est possible. En tout cas le groupe revendique cette appartenance à la musique minimale autant que la réputation de fainéant. Même si l’on convient du jeu médiatique et de cette étiquette toute montée, il faut admettre que les gars ont bien réussi leur coup. Néanmoins sur la longueur ça peut devenir un peu casse-gueule et c’est bien là que certains trucs coincent avec WHY MAKE SENSE. On peut s’accorder à dire que l’album est joliment monté, produit, enregistré et tout ça, mais la musique en elle-même en devient presque trop facile. Attention, on parle même d’easy-listening. Certes, les jolies voix soul et pop rattrapent un peu la platitude de la musique, mais il faut admettre que par moment on s’ennuie un peu.

On ne doute pas de la capacité du groupe en live pour reboosté un peu ces morceaux et proposé des concerts de qualité à un public toujours plus nombreux, mais c’est sûr qu’on ne va pas s’attarder sur cet album.