Le monde entier s’est réuni autour d’une grande table pour aborder enfin le problème de la crise alimentaire, mais la déclaration finale de ce sommet de Rome s’engage beaucoup sans apporter de vraies réponses semble-t-il.
Aucune décision concrète n’a été prise en matière de biocarburants, qualifiés rappelons-le de « crime contre l’humanité » par Ziegler. Les Etats-Unis et le Brésil, plus gros producteurs d’Ethanol au monde les défendent becs et ongles tant leurs enjeux économiques sont grands. Mais même si les carburants verts « ne sont pas des bandits » comme l’assure Luiz Ignacio Lula da Silva, président Brésilien, qui peut aujourd’hui nier leur responsabilité dans la folle spéculation sur les denrées alimentaires de base, qui affame un habitant de la terre sur six ?
Des actions simples mais efficaces, c’est ce dont les pays du sud auraient besoin, comme par exemple le retrait en bourse des produits alimentaires de première nécessité. N’est-ce pas une ineptie que de laisser des hommes d’affaires décider avec leur téléphone portable du sort de millions de personnes affamées ? Il est des mécanismes économiques qu’il faut savoir briser pour redonner un sens au respect de la vie humaine…
Ziegler propose également la mise en place d’un système de négociation directe du pays producteur au pays consommateur pour éviter tout nouveau phénomène d’intermédiaire spéculatif.
Que comporte cette nouvelle déclaration ? L’objectif de réduire de moitié les affamés d’ici 2015 est un peu facile, c’est du réchauffé à vrai dire puisque c’était déjà un des objectifs du millénaire ! Une aide financière supplémentaire a été promise, d’environ 5 milliards de dollars, c’est beaucoup mais est-ce que ce sera suffisant ? Et comment cet argent sera-t-il utilisé pour aider ceux qui en ont besoin ?
A lire : L’interview de Jean Ziegler
Un article sur France 24