mercredi 7 octobre 2015- que jeudi dernier, une tuerie faisait neuf morts dans une université de l'Oregon, aux Etats-Unis. Barack Obama a pris la parole pour une énième conférence de presse, après cette énième fusillade, une énième hécatombe, pour une énième réaction...similaire. Il a employé le mot routine, derrière un masque triste, utilisant une pathétique ironie, sous-entendant son impuissance à contrer depuis des années le loby des armes. C’est une routine. L’annonce de l’information est une routine, ma présence ici est une routine. Nous ne sommes pas le seul pays sur Terre où il y a des gens qui sont malades et qui veulent faire du mal aux autres. Mais nous sommes le seul pays développé sur Terre où l’on voit aussi souvent de tels massacres. Ce soir, je veux demander aux Américains de réfléchir à ce qu’ils peuvent faire pour que notre gouvernement fasse évoluer la loi. Samedi, un garçon de 11 ans a tué par balle, avec un fusil, sa voisine de 8 ans qui refusait de lui montrer son chiot. Depuis, le second amendement de la Constitution américaine, le droit de chacun de posséder et de porter une arme, n’a toujours pas été abrogé. Trop souvent, on sait, après, ce qu'il fallait faire, avant.
- que François Hollande a jugé inacceptables les violences de lundi, violences dont ont été victimes Xavier Broseta, le DRH de Air France, et Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long-courrier, molestés par des employés qui s'étaient introduits au Comité Central d'Entreprise pour dénoncer la suppression de 2 900 postes. Manuel Valls a également condamné très sèchement les violences.Tout le monde condamne toute violence, non ? Les syndicats parlent de violence sociale. Il faut la condamner aussi, sûrement. Le gouvernement est actionnaire dans la compagnie aérienne, non ? Le premier ministre est allé rencontrer la direction d'Air France et les secrétaires des instances représentatives, membres de la CFDT, de la CFE-CGC et de la CGT, mardi. Il a promis des sanctions lourdes contre, je cite, les voyous, les agresseurs. Certes. Evidemment. Et ? Il en a appelé itou à la poursuite du dialogue social. Il va donc falloir débloquer les blocages, dénouer les nœuds, faire bouger ceux qui ne voulaient pas bouger. Dans le calme, donc. Trop souvent, on sait, après, ce qu'il fallait faire, avant.
- que selon une étude sérieuse, même si ajouter l’adjectif confine au pléonasme puisque toutes les études sont présentées ainsi, la pratique du vélo dans une grande ville est bénéfique pour la santé, même en tenant compte de l'effet néfaste de la pollution atmosphérique et du risque d'accident pour les cyclistes. La balance penche donc vers la pédale même dans une ville polluée. On inhale, et la pollution repart par le mollet ? C’est possible, c’est possible, c’est possible. En tout cas, les bénéfices du vélo pour la santé sont largement supérieurs aux risques associés, vous dit-on. C’est un drôle de calcul. Mais tous les calculs ne sont-ils pas drôles ? 6x8, ça vous fait rire ? Non ? Alors, poursuivons. Une autre étude, petite sœur de la première, sérieuse également, a été conduite sur l'agglomération de Barcelone. L'introduction en 2007 d'un réseau municipal de vélos en libre-service a conduit à une réduction des émissions de CO2, estimée à 9000 tonnes chaque année, et a permis, d’après l’étude, en augmentant l'activité physique des individus, d'épargner 12 vies par an. Hum, que dire ? Trop souvent, on sait, après, ce qu'il fallait faire, avant.