Mais dans certains pays, sous certains dogmes religieux, les enfants comptent moins qu'un obscur Dieu. On peut, parfois on doit, les sacrifier au nom de ce Dieu. Un martyr vaut un saint.
A rose, is a rose, is a rose, is a rose.
Mais il reste difficile de penser à l'amour porté à son enfant quand on lui attache une bombe au ventre et qu'on le fait marcher vers une cible en particulier. Là, où il va exploser. Difficile de ne pas plutôt penser "cerveau débalancé" ou "déséquilibre mental". C'est une route infâme qu'on a tracé dans la tête de celui qui, avec sa tendre moitié, a mis au monde un bijou, va supprimer ce bijou, convaincu de sa bonne volonté.
L'absurdité de tout ça reste indigeste.
Un menteur vit dans un monde seul, sans liberté, sans rencontre, et dans un univers dévalorisé. Voilà pourquoi il se sent obligé de mentir. Celui qui en arrive à charcuter son propre enfant en lui plaquant une bombe sur le coeur, convaincu que c'est pour son bien-être, se ment à lui-même.
Heureusement, ce type de voyage mental existe rarement en nos sols.
En tout cas pas sous cette forme.
Ce qui existe toutefois, est tout aussi pire.
Il s'agit du shérif du comté de Douglas, là où un parfait déséquilibré à vidé ses armes en Oregon, le 1er octobre dernier, sur un campus collégial faisant 9 morts, 7 blessés et des tonnes de traumatisés dont le Président Barack Obama, lui-même.
Coupe militaire, regard amer, yeux de feu, il a parlé aux micros des médias toute la semaine passée, sans jamais prononcer le nom du tueur fou, afin de ne pas glorifier son acte dément davantage. C'est tout à son honneur. Ce qui l'est moins, c'est que John Hanlin est un absolutiste des armes à feu.
JAMAIS il n'acceptera que les Étatsuniens ne puissent vivre dans un pays qui ne lui donnerait pas le droit de porter des armes à feu.
Le deuxième amendement des États-Unis garantit pour tout citoyen des États-Unis le droit de porter des armes. On a fait passer cette codification du droit de porter des arme, car en 1791, on avait peur que le gouvernement fédéral désarme le peuple par l'intermédiaire d'une armée ou d'une milice. C'était ainsi que les tyrans et les dictateurs avilissaient leur peuple, en les désarmant, rendant la chose illégale, et on se permettait ensuite de supprimer les opposants politiques, sans résistance aucune.
Plus inquiétant encore, John Hanlin, en janvier 2013, aurait publié son opinion sur le massacre de Sandy Hook, où un autre déséquilibré avait pris les armes et fait feu dans une garderie, réclamant 26 âmes qui ne demandaient rien à personne. Il aurait placé sur Facebook sa théorie qu'il y aurait eu plusieurs tireurs, que certains témoignages post-mortem avaient été faits pas des acteurs, que tout ça était de la propagande anti armes à feu, anti deuxième amendement, anti Étatsunien.
Hanlin ne me parait pas comme le genre moderne qui utiliserait Facebook ou encore Twitter. Ça pourrait être un canular. Ce qui ne l'est pas, c'est qu'il est un vrai défenseur du port des armes aux États-Unis. Un fiévreux défenseur du droit de porter des armes pour chaque citoyen des États-Unis.
Un homme convaincu de toute ses forces que ne PAS avoir le droit de porter une arme sur soi, qui que l'on soit aux États-Unis, est un viol des droits individuels constitutionnels.
Donald Trump a dit au lendemain du carnage que la tuerie avait plus à voir avec la maladie mentale qu'avec le contrôle des armes à feu.
Selon moi, absolutisme sur le second amendement et maladie mentale ne font qu'un.
4 jours plus tard, la santé mentale d'un jeune garçon de 11 ans rencontrait le fusil de ses parents et réglait le compte d'une voisine de 8 ans.
Et le lendemain...enfin...just another day in the ill U.S.A.