Gilets, vestes et même leggings: les wearables pour cyclistes se développent et ont pour objectif de prévenir les accidents de la route. Tous ont en commun un système lumineux de signalisation pour alerter les automobilistes des changements de direction.
Des boîtiers qui incitent les automobilistes à garder leurs distances vis-à-vis des vélos aux radars qui repèrent les voitures et avertissent le cycliste en cas de danger : de plus en plus d’initiatives sont prises pour améliorer la sécurité des deux-roues. Des entreprises de wearables poursuivent le même objectif et se répartissent en deux écoles : celles qui souhaitent mettre en “lumière” le conducteur de deux-roues par rapport aux automobilistes et celles qui souhaitent aider le cycliste dans son parcours et à éviter les dangers qui l’entourent.
Des wearables pour davantage de visibilité
La start-up australienne Nightrider, par exemple fait partie de la première catégorie. Elle propose des gilets connectés avec une lumière sur le dos du cycliste qui s'éclaire automatiquement lorsque celui-ci freine afin de prévenir les véhicules derrière lui. Un autre système lumineux permet à l'utilisateur de savoir quelle direction suivre lorsqu’il souhaite aller quelque part. Une fois la destination souhaitée indiquée sur l'application Nightrider, une lumière s'allume sur son poignet droit ou gauche aux intersections. De plus, il suffit qu’il lève un bras pour que celui-ci s'éclaire et avertisse les conducteurs de son intention de tourner.
Dans le même ordre d’idée, on retrouve l’entreprise basée à Los-Angeles Lumenus, qui propose un produit équivalent parmi toute une gamme de wearables : leggings, débardeurs ou encore sac à dos. Leur veste est dotée du même dispositif sur les manches, mais aussi au dos et à l’avant de manière à ce que les autres véhicules puissent anticiper le trajet du cycliste en même temps que ce dernier, sans qu’il n’ait besoin de faire de mouvement. Si la veste Lumenus est waterproof et lavable et dispose d’une batterie avec une autonomie de 30 heures, la société britannique Visijax va plus loin et crée des wearables lavables en machine et rechargeables par port USB. La particularité de ces vestes réside dans la possibilité de régler la vitesse de clignotement des lumières: de lente, modérée à rapide. Cependant, ceux-ci ne sont pas intuitifs comme ceux de Nightrider et Lumenus et c’est à l’utilisateur d’allumer ou d’éteindre les signaux selon ses besoins.
Des wearables pour plus de concentration sur la route
Concernant le fait d’aider le cycliste a effectuer son parcours en toute sécurité Nightrider propose également aux cyclistes qui le souhaitent d’indiquer sur l’application le trajet qu’ils vont effectuer et trouver d’autres personnes s’apprêtant à suivre le même itinéraire pour se déplacer en groupe, au moins sur une partie du chemin, et être ainsi plus visibles par les automobilistes. En plus de permettre une meilleure sécurité, ce système est aussi pratique pour rencontrer des gens de son quartier qui ont l’habitude de faire le même trajet quotidiennement.
Pour accroître la sécurité des cyclistes sur la route, l’entreprise sud-coréenne Aprowin se concentre elle aussi sur la visibilité mais s’assure également qu’ils puissent rester attentifs à toute alerte sonore. Elecwear, leur gilet connecté, se porte comme un cache-épaules en toute saison et une télécommande sur le guidon permet d’activer les indicateurs pourvus de LED pour prévenir les véhicules à l’arrière d’un changement de direction. Plus besoin d’écouteurs pour les utilisateurs, deux haut-parleurs situés au niveau du torse et orientés vers les oreilles diffusent la musique du smartphone en Bluetooth. Un bouton sur l'un des haut-parleurs permet de passer à la prochaine chanson et de contrôler le volume sans avoir à accéder à son téléphone. Le cycliste peut ainsi rester concentré sur la route et entendre les coups de klaxon. La batterie en lithium-polymère de 500 milliampère-heure a une autonomie de cinq à dix heures pour écouter de la musique ou d'une vingtaine d'heures pour la signalisation. Elecwear est d'ores et déjà disponible sur le marché asiatique et Aprowin cherche à le distribuer en Amérique du Nord pour un prix avoisinant les 80 dollars.
Espérons que tous ces wearables permettront d’améliorer la sécurité des cyclistes, cependant la prudence et un casque solide seront toujours de vigueur pour pouvoir pédaler l’esprit léger. Leurs projets seraient en tout cas bienvenus en France où près de 7500 cyclistes sont blessés chaque année sur les routes.
Rédigé par Sophia et Constance