L’étude contrôlée randomisée a été menée sur 209 patients, 187 jusqu’au bout du suivi, répartis pour subir une irrigation ou pas, en 2 groupes similaires pour les facteurs diabète, immunodépression, fièvre, taille et site de l’abcès. Le groupe » irrigation « était néanmoins un peu plus jeune (36 ans vs 40 ans en moyenne). L’analyse montre que,
· la nécessité de nouvelle intervention n’est pas différente dans le groupe » irrigation » (soit 15% des patients) et » non-irrigation » (13%),
· de plus, aucune différence significative dans les niveaux de douleur mesurés par échelles visuelles n’est constatée entre les 2 groupes.
En pratique, aux seuls Etats-Unis, plus d’un million de patients vont chaque année aux urgences en raison d’abcès cutanés. Avec ces résultats, les auteurs appellent à revoir les protocoles cliniques : » Les inconvénients de l’irrigation comprennent une augmentation de la durée du traitement, des coûts de santé et un risque accru de contamination microbiologique de la zone environnante « , ajoutent-ils. » L’irrigation ne devrait pas être considérée comme une partie intégrante systématique de la prise en charge des abcès cutanés « .
Source: Annals of Emergency Medicine September 23, 2015 DOI: 10.1016/j.annemergmed.2015.08.007 Irrigation of Cutaneous Abscesses Does Not Improve Treatment Success