La Cour de justice de
l'Union européenne (CJUE) a déclaré mardi "invalide" le cadre juridique
qui couvre le transfert de données personnelles de l'Union européenne
vers les Etats-Unis, dans une affaire impliquant le géant Facebook.
Dans
un jugement, La cour basée à Luxembourg a ainsi donné raison à
l'autrichien Max Schrems, qui contestait une décision de la Commission
européenne, datant de 2000. Cette dernière estimait que les Etats-Unis
assurait un "niveau de protection adéquat" aux données à caractère
personnel transférées, rapporte l'AFP.
S'appuyant sur les révélations sur les pratiques des agences de
renseignement américain, en particulier l'affaire Snowden, le juriste
autrichien avait demandé aux autorités de contrôle en Irlande, où se
trouve le siège européen de Facebook, de s'opposer au transfert de ses
données personnelles vers les Etats-Unis.
Sa requête avait été rejetée, les autorités irlandaises ayant
considéré que les Etats-Unis assuraient un niveau suffisant de
protection aux données transférées. Mais Max Schrems avait lancé un
recours devant la justice irlandaise qui avait saisi la CJUE.
Les autorités irlandaises avaient invoqué dans leur rejet le régime
juridique dit de la "sphère de sécurité", plus connu sous le nom anglais
de "Safe Harbour", mis en place par les autorités américaines pour
leurs entreprises transférant des données depuis l'Europe.
Dans une décision datant de 2000, la Commission européenne avait
considéré que ce cadre protégeait suffisamment les citoyens de l'UE.
"L"existence d'une décision de la Commission constatant qu'un pays
tiers assure un niveau de protection adéquat aux données à caractère
personnel transférées ne saurait annihiler ni même réduire les pouvoirs
dont disposent les autorités nationales de contrôle", a jugé la Cour de
justice.
La Commission "n'avait pas la compétence de restreindre ainsi les
pouvoirs des autorités nationales de contrôle", a-t-elle jugé, déclarant
la décision de la décision "invalide".
Source : SputnikNews