Plus d’un après sa présentation, pourtant très remarquée en mai 2014 à la Quinzaine des Réalisateurs, le film Catch Me Daddy premier long métrage d’un réalisateur anglais de clip, Daniel Wolfe sort sur les écrans ce mercredi 7 octobre.
Daniel Wolfe a notamment marqué les esprits en réalisant le clip "Time to dance", de The Shoes, en 2011 avec un Jake Gyllenhaal particulièrement fascinant.
Pour son premier long métrage, on ressent parfaitement le passé de Wolfe: son utilisation de sa bande sonore - très bon travail sur le son, et une surprenante bande originale - entre morceaux de country-folk mélancoliques et d’autres bien plus rocks- imprime un vrai tempo à sa réalisation, et la très belle photographie très élégiaque parvient à rendre les décors naturels de a campagne anglaise ( les landes du Yorkshire ) fantasmagorique, presque hallucinogène.
Mais contrairement à d’autres anciens illustres clipeurs qui sont passés avec des fortunes diverses aux longs métrages de fiction, dans Catch me daddy, l’aspect très esthétique, mais pas esthétisante de la réalisation ne se fait pas la plupart du temps au détriment du film.
Catch me Daddy réussit en effet l’audacieux et délicat mélange entre cinéma de genre et réalisme social à la Ken Loach puisque Wolfe plonge deux adolescents issus de famille modeste (une jeune pakistanaise qui fuit sa famille, et son jeune compagnon) dans un road movie sanglant et violent, mais dont les éclairs de violence sont tempérés par la beauté du cadre et des paysages et quelques élans de tendresse, et même d’humour.
Mêlant polar très sombre, voire glauque et un certain naturalisme social, Catch Me Daddy ne séduit pasforcément sur la durée (la course poursuite a tendance à nettement s’essouffler dans sa dernière demi-heure. Mais cette tranche de violence esthétisée intrigue et imprime durablement la rétine…
Une des incontestables curiosités ciné de cette rentrée…
CATCH ME DADDY - Bande-annonce