Coercitif, coercitive adj. Qui contraint.
Larousse de Poche, 1954
Il n'y a pas si longtemps, j'étais attablée dans un bar au doux nom de Liberté avec mon frère et des amis à lui. D'un naturel réservé, j'ai tendance à ne pas forcer mes qualités d'oratrice avec des gens que je ne connais pas. Surtout sur un débat sur le travail. Surtout quand on me lâche un mot comme "Coercitif". D'un côté de la table les amis tout en étude de sciences-po et thèse et de l'autre moi et mon frère et notre dyslexie latente. Le soir même, nous avons vérifié la définition, histoire d'être sûrs de ca que nous avancions. Puis nous avons passé deux jours à trouvé tout "coercitif", à droite, à gauche, à la cantonade et encore aujourd'hui.
Si je ressort ce mot maintenant, avec la plus grande fierté je dois l'avouer, c'est qu'il y a du coercitif dans l'air.
J'ai déjà parler ici et dans plusieurs autres articles par-ci,par-là, de ma vision du féminisme. Je ne compte pas vraiment y revenir. Mais c'est difficile. Difficile parce que régulièrement nous sommes confronté a cette question. Partout. Réalité et réseaux sociaux confondus. Cette opposition quasi-systématique des filles contre les garçons me fatigue. Je n'ai pas lu le manuel de la bonne féminisme, mais en règle général, je crois que la tolérance est une valeur assez importante dans la société. Et qu'une minorité d'individu de devrait pas être considéré comme une généralité.
Je sais c'est un tant soit peu naïf. Mais c'est aussi une façon de se battre pour que les choses changent.
"Les choses n'ont que la valeur que nous leur attribuons."
Molière (booyah!)
Parce que si je commence cet article avec une définition, c'est parce qu'aujourd'hui le féminisme me semble être un principe coercitif, aussi bien pour les filles que pour les garçons.
J'ai été affligée par l'article d'Anaïs Condomines (que vous pouvez retrouver là) sur les propos de Marion Cotillard et le féminisme. Outre que l'article est peu étoffé et se contente de quelques citations, la journaliste nous offre en prime un peu de bashing avec une vidéo de la fameuse mort de l'actrice dans Batman. "Il ne s'agit pas forcément de jouer les méchantes hystériques", j'en doute.
J'ai été déçue par une illustratrice que j'aime beaucoup, quand je vois la haine qu'elle trimballe. Ca me gave. Parce que ça me renvoie à cette image de harpie qu'on associe à la femme qui se bat/qui a de l'ambition. Et quand je vois tous les petits détails sur lesquels elle pinaille ou les gens qu'elle blâme pour tel ou tel principe féministe, ça me rend tristesse, colère et consternation.
Mais heureusement, je trouve aussi des personnes qui ont un avis semblable au mien sur la question. Comme vous pouvez le constater avec cette excellent article de Naya Ali sur madmoizelle.com ou cette vidéo de Ginger Force (dont vous pouvez vous délecter de la chaîne Youtube ici).
Sur ce je vais manger un kinder surprise, de la boîte bleu de garçon avec les jeux de garçons comme les robots et les dinosaures, pour fêter les trois du blog (que j'avais complètement zappé avant de voir un émoticom sur ma barre de contrôle).