Ca y est, c'est parti! Attendu depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois par les plus fervents supporters du football, et des bleus en particulier, l'Euro 2008 a débuté ce samedi par deux rencontres du groupe A. La Suisse, co-organisatrice de l'événement, est malheureusement pour elle partie du mauvais pied, concédant une courte défaite face aux Tchèques, tandis que plus tard dans la soirée le Portugal a démontré que son statut de favori n'était pas usurpé en dominant une pâle équipe turque. Retour sur ces deux rencontres!
Suisse - République Tchèque:
Les hommes de Kobi Kuhn avaient à double titre à cœur de bien entrer dans leur Euro. D'une part, tout un pays les attendait, tremblant de bonheur à l'idée de voir la "Nati" évoluer à domicile, organisant au passage sa première compétition depuis la Coupe du Monde ... 1954! D'autre part, leur sélectionneur vivait une épreuve douloureuse , son épouse étant entre la vie et la mort, encore à l'heure où nous écrivons ces lignes. Et on sentait d'ailleurs que la tension était grande en ce début de rencontre, et ni les helvètes ni les tchèques n'osaient prendre les devants pour tenter d'inscrire le premier but. La première période était ainsi fermée, sans réelle saveur, et on se demandait si les 45 dernières minutes allaient être plus passionnantes. Juste avant le retour des vestiaires, c'est Alexander Frei, recordman des buts inscrits en sélection suisse, qui devait quitter la rencontre sur blessure, après avoir alerté la défense par deux reprises sur deux bonnes frappes, sans succès. A la reprise, Yakin le remplaçait, et le match reprenait.
Le fantasque ex joueur du Psg avait d'ailleurs l'ouverture du score au bout de son crane, mais sa tête passait à côté du but de Cech. Les choses s'animaient enfin quelque peu, mais seuls les Suisses produisaient du jeu. A 25 minutes du terme, Koller, inexistant, laissait sa place au jeune Sverkos, qui cinq minutes plus tard, et sur l'un de ses premiers ballons, se retrouvait seul face à Benaglio. Sa frappe de l'extérieur du pied droit trompait le portier local, et la République Tchèque ouvrait le score, totalement contre le cours du jeu. La Suisse intensifiait alors sa forte domination, et après une frappe de Barnetta repoussée par Cech, Vonlanthen trouvait la transversale, à bout portant. La chance des rouges étaient passée, et l'un de deux pays organisateur perdait quelques illusions d'entrée de compétition. Leur adversaire du soir peut voir loin, puisqu'une victoire lors du prochain match les qualifierai pour les quarts de finale.
Portugal - Turquie:
Un prochain match que les hommes de Brückner joueront contre le Portugal. Les Lusitaniens se sont défaits d'une équipe turque en manque d'inspiration, mais surtout bien bloquée par une équipe portugaise déjà très bien en place. S'il a fallu attendre les trente dernières pour voir les hommes de Scolari ouvrir le score, il ne fallait pas patienter très longtemps pour comprendre la supériorité technique de la sélection, emmenée par un Cristiano Ronaldo en grande forme. C'est Pépé qui ouvrait le score, juste après l'heure de jeu, au terme d'une montée digne d'un Laurent Blanc des grands soirs, et suite à un bon un-deux avec Nuno Gomes. Le défenseur du Real Madrid pensait d'ailleurs avoir inscrit le premier but de son équipe dès la première période, mais sa réalisation était refusée pour un hors jeu logique. Quelques minutes plus tard, le probable futur ballon d'or mancunien frappait un coup franc qui trouvait le poteau, assoyant davantage la large domination de ses coéquipiers.
Les hommes de Fatih Terim avaient du mal à exister, et le sochalien Erding avait beau se démener aux avants poste, aucune franche occasion ne pouvait leur permettre d'espérer faire trembler les filets de Ricardo. En seconde période, Nuno Gomes trouvait par deux fois les poteaux, une fois avant et une fois après avoir transmis sa passe décisive pour Pepe. La qualité technique des hommes de Scolari leur permettait de garder la mainmise sur le jeu, et en toute fin de match, un contre rudement mené par Ronaldo permettait à Joao Moutinho de servir sur un plateau Raul Meireles qui marquait, n'ayant plus qu'à pousser le ballon dans le but. Une entame de tournoi idéal pour le quatrième de la dernière coupe du monde, quart de finale en 96, demi finaliste en 2000 et finaliste en 2004. Le 29 juin, on saura si il y a une suite logique dans cette progression linéaire... D'ici là, nous allons espérer vibrer davantage, les matchs du jour n'ayant pas été transcendants...