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auto formation à la communication

Publié le 04 octobre 2015 par Valabregue

DEVELOPPER son  POTENTIEL de COMMUNICATION.

Communiquer c’est, originellement, un échange entre au moins deux individus et qui en principe ne laisse aucun des deux indifférent et donc transforme chacun des deux. Cela suppose au moins une unité de temps partagée par les deux protagonistes.

La communication se fait aussi avec soi même, c’est la connaissance de soi, indispensable pour évoluer de façon consciente. Est-ce que je parviens à mes fins ? Comment je suis perçu ?  Suis-je efficace dans mes performances ? Suis-je cohérent dans mes choix ?

Y a-t-il des principes à respecter qui seraient les mêmes pour tout le monde ?

Lorsque nous faisons quelque chose, lorsque nous pensons quelque chose ou bien lorsque nous entrons en contact avec les autres, nous utilisons un certain nombre d'automatismes - séquences, gestes, paroles, émotions, actions...- qui, dans des contextes semblables, possèdent toujours une structure commune.

Cette structure peut être décodée comme une combinaison de “briques” de base appelées métaprogrammes. Parmi ces métaprogrammes, il y en a qui sont liés à la survie (se nourrir,  être en sécurité, évaluer...) d’autres à la vie proprement dite (choisir...). Certains nous font agir, d’autres réagir, certains affectent notre état d’esprit, d’autres pas. Vous allez vous exercer à les identifier peu à peu.

Pour décoder les structures de votre expérience subjective, il est indispensable de faire la part des processus conscients et inconscients  qui vous sont propres. Cela peut se faire à travers des  expériences “anodines” : comment je me lève le matin, comment je commence mon travail,comment je sais que je suis perdu, d’autres moins : comment je fais pour me fâcher avec untel systématiquement, pour rire d’une situation dramatique, pour réussir, rater un rendez-vous.... ?

Ces observations systématiques vont peu à peu vous dire quelque chose sur comment vous vous comportez, sur ce qui vous caractérise. Vous pourrez alors progressivement plus facilement modifier des habitudes pour être plus adéquats avec ce que vous voulez, vous pourrez ainsi évoluer en accord avec vos objectifs et développer votre potentiel de communication.

Vous allez découvrir ces structures de bases  à travers une progression qui va vous y familiariser peu à peu. Chacun est  évidemment libre de choisir les expériences qu’il a envie de  partager avec d’autres, de traiter solitairement les plus intimes.

I) Les modalités d'attention, de perception.

 

1- Composition de la structure de base de l'expérience subjective.

Chaque événement dans la vie peut être regardé comme une combinatoire variable de pensées, d'actes et de sensations.

 

Le processus interne ( en abrégé P.I.) désigne l'ensemble des pensées, idées ou immaginations.

Le comportement externe ( en abrégé C.E.) est la partie observable de ce que nous faisons (gestes expressions...)

L'état interne  ( en abrégé E.I.) recouvre l'ensemble du domaine senti, ni visible, ni pensé.

EXERCICE :

Dans chacune des situations suivantes imaginées, identifiez l’enchainement des processus entre vous et l’autre. Identifiez l’ordre des séquences de CE, EI, PI, à l’aide de fléches relationnelles indiquant la source et la destination ....

   VOUS   L’AUTRE

 

 

 

1) Chaque fois qu’il me dispute, je me surprends en train de saisir un objet.

2) Quand elle me regarde de cette façon,  ça me rappelle mon père.

3) Quand il s’adresse à moi en criant, je me sens méprisée.

4) Quand je me sens mal, il m’est difficile d ‘être scolairement actif.

5) Son manque de confiance en lui me fait me demander comment je pourrais faire autrement ?

6) Quand je me lève pour parler devant un groupe, je deviens anxieux parce que je sais qu’ils me jugent.

7) Lorsque je pense au moment où j ai réussi pour la première fois à attraper un poisson cela me réjouis

8) Lorsque je me vois dans une glace en train de sourire, je suis content.

Prennez un contexte précis : une séance de travail, une sortie avec un ami,  décrivez la scène et décodez là comme enchainement de C.E, P.I, E.I. Observez que, dans des contextes semblables, vous suivez un ordre précis ( par exemple vous agissez d'abord, ressentez ensuite pour finalement penser). Essayer de vous imaginer en train de modifier cet ordre, essayez de le faire à propos d’une situation qui ne vous convient pas. Comparez à une situation qui  vous convient. Qu’avez vous découvert ?

Si vous avez noté que dans certaines situations semblables vous avez tendance à faire (C.E) ,sans trop penser, ni ressentir et que finalement vous n’êtes pas très satisfait, posez vous une question du genre : quand je fais, qu'est ce que je pense, qu'est-ce que je sens  réellement ? Analysez ce qui se passe. Essayez de façon analogue avec une de vos connaissances.

2 -Le système de perception :

   A) le V.A.K.O.G.

Nous percevons le monde extérieur grâce à nos cinq sens - visuel (V)-auditif (A) - kinestésique (K)- olfactif (O)- gustatif (G).-

Observez le mouvement des yeux de quelqu'un en lui posant des questions très précises sur ce qu'il a vu, entendu, ressenti à l'occasion d'un événement. Attention le mouvement des yeux est rapide !

En haut nous avons toujours le visuel. Vm désigne le visuel mémoire, ce dont on se souvient. Vc le visuel construit, ce qu'on anticipe. Am l'auditif mémoire. Ac l'auditif construit (ce qu’on invente). Ad ce qu'on se raconte à soi même. K ce qu'on ressent.

Le côté, droite ou gauche varie selon que la personne en face de vous est droitière ou gauchère. Posez une question qui amène obligatoirement une réponse dans le visuel mémoire ce qui permettra d’étalonner par la suite.

La perception  du mouvement rapide des yeux sert beaucoup dans la détection des déclancheurs des peurs, pour déceler les décalages entre l’exprimé et l’inconscient, les mini-mensonges, pour connaître ce qui est au démarrage d’une stratégie quelconque- ce point  est abordé plus en détail dans la suite du texte. Cela nécessite du doigté, regarder la personne discrètement et de face, et  de l’expérience.

EXERCICES :

 

Deux personnes , désignées par A et B discutent. A raconte, par exemple ce qui lui est arrivé la veille ou pendant une journée de ses dernières vacances. B écoute en déterminant  le système de représentation favori de A ( visuel, auditif, kinestésique). Une fois qu'il le connaît il réagit, c’est à dire s’exprime pendant 2, 3 min dans le système le moins utilisé par A avec un vocabulaire correspondant  et puis pendant 2 ou 3 min dans son système favori.  Après quoi, A et B discutent du sentiment subjectif d'avoir été compris et permutent.

 

Pour repérer la façon dont ces métaprogrammes interagissent, entraînez vous à  raconter une histoire  que vous avez vécue,  ou bien décrivez votre chambre, ou le voyage idéal, dans les différents canaux, visuels, auditifs, kinestésiques. Notez là ou vous avez des difficultés.

Inventez un exercice analogue à celui de la structure de l'expérience subjective.

 

De façon plus précise, pour nous représenter les choses, nous utilisons 3 canaux principaux. Un canal organise la perception, un autre permet de retrouver les informations  et un troisième permet d'évaluer, de donner sens à mes représentations et perceptions. Ce ne sont pas forcément les mêmes

Pouvez vous pour chaque canal examiner quel est votre mode de VAKOG privilégié ?

   B-Sous modalités principales :

Lorsque nous recevons des perceptions extérieures, nous les traduisons en représentations internes, sous forme d’images, de sons et de sensations qu’ on peut modifier gràce à des attributs appelés sous-modalités.

Voici quelques exemples dans chacun des principaux registres:

VISUEL : Taille, position, forme, netteté brillance couleur, relief, mouvement, associé (on est dans l'image)-dissocié (on regarde l'image).

AUDITIF : Hauteur du son, rythme, tempo, tonalité, vitesse, volume.

KINESTESIQUE : chaleur, tension humidité, pression poids, mouvement.

Ainsi un souvenir agréable pourra être composé d'une image nette, grande, brillante, colorée, dynamique, avec du silence : un souvenir désagréable pourra être représenté par une image petite, terne, statique avec du bruit...Une sous modalité est dite caractéristique si une modification de celle-ci entraîne une perturbation significative de votre sensation de la situation.

EXERCICES :

I) 

1) Revivez un objectif que vous avez atteint et qui est agréable. Notez quelles sont ses sous modalités caractéristiques. Par exemple faire varier votre  distance à l’image de 20 cm à 10 m et notez si cela modifie votre satisfaction et procédez d’une façon analogue pour chacune des autres sous-modalités.

2) Cherchez un objectif que vous voulez atteindre et que vous n’êtes pas sûr d’atteindre (peurs, doutes, etc...), notez les sous modalités caractéristiques.

3) Transférez les sous modalités de l’objectif 1) sur l’objectif 2) (par exemple mettre de la couleur si cela convient). Quels sont les changements qui apparaissent au niveau du contenu, des images ou au niveau des sensations kinestésiques ? Imaginez-vous dans un futur proche avec cette nouvelle image et prennez le temps de noter ce qui se passe, ce que vous ressentez. Cela s’appelle faire un pont sur le futur.

II)

1) A pense à quelqu’un avec qui il a des difficultés relationnelles, la situation est bloquée et il souhaiterait la voir évoluer. B identifie les sous modalités qui  caractérisent cette situation.

2) A pense maintenant à quelqu’un qu’il aime beaucoup et avec lequel il a des relations très satisfaisantes. B identifie les sous-modalités de cette nouvelle représentation.

3) Enfin B aide A à transférer les sous modalités de la personne 2 sur la personne 1 de manière à expérimenter une nouvelle représentation de cet “ennemi.” Quelles sont les changements  qui apparaissent au niveau du contenu des images ou au niveau des sensations kinéstésiques ? Faire un pont sur le futur (c’est un  reflexe important à acquérir).

Il est possible de faire l’exercice soi même.

   C-La notion de Déclencheur.

La plus petite chose en terme de V.A.K.O.G. qui déclenche un événement.

EXERCICE :

Essayez de déterminer le déclencheur sans des situations ou vous réussissez ou vous échouez ?

 

II) Les  façons de sélectionner les informations :

1- Le tri principal : L.A.G.I.O. (lieux - actions - gens -informations - objets).

Chacun d'entre nous a l'habitude de prendre plus en compte, selon les contextes, plutôt les informations précises - du genre à quelle heure cela c'est passé, ou bien la description du lieu, ou des objets importants, à moins que cela ne soit  les gens en présence, ou les actions produites

EXERCICE :

Que faites vous  dans un contexte donné ?

Exercez vous à repérer quelqu'un qui parle par exemple tout le temps en donnant des informations très précises et posez lui des questions sur les gens qui l'entourent, enregistrez sa réaction (aidez vous des registres de la page 8)

Multipliez les exercices analogues, sur vous aussi.

 

2-En s'accordant, en se désaccordant - match, mismatch -

Les métaprogrammes relatifs à ce & sont à la base de tous les processus mentaux. Ils ne concernent jamais des contenus, comme d’ailleurs dans tout ce qui précède mais des processus.

Quelqu'un qui  est "match" a tendance au niveau des attitudes et aptitudes  à généraliser, faire des liens, des analogies, des synthèses des abstractions, à mettre en avant des structures alors que quelqu’un de  "mismatch" aura tendance à distinguer, spécifier, analyser, prendre en compte les détails, être précis, expliciter.

Au niveau linguistique, quelqu'un qui  est "match", traduit souvent en français par accordeur,  aura tendance à dire oui, d’accord, c’est pareil, c’est comme, c’est équivalent, tout le monde, toujours ; alors qu’un “mismatcheur”(désaccordeur) a tendance à dire non, pas d’accord, oui-mais, pas du tout, pas vraiment, néanmoins, ça dépend.

L’utilisation combinée et aisée des deux types d’attitudes est un des objectifs essentiels que vous allez acquérir peu à peu.

Lorsqu’on a en face de soi quelqu'un qui se désaccorde systématiquement, par exemple qui dit non  systématiquement cela peut désarçonner, mais sachez qu’il s’agit d’une structure de langage indispensable à la personne pour s’exprimer. Si vous souhaitez modifier cet état de faits, essayez de le faire se désaccorder par rapport à lui même en lui posant des questions du genre : y a -t-il une nuance que tu voudrais apporter, ou bien : tu dirais cela comment ? En règle générale, essayez plutôt de ne pas être trop sensible,  de faire préciser, ou changez tout simplement de registre.

EXERCICE :

 

Dans quels contextes êtes vous d’abord  un accordeur ? Dans quels contextes êtes vous d’abord  un désaccordeur ? Dans quels contexte souhaitez-vous avoir le choix ?

 

 

3-En s'associant- en se dissociant.

De façon très générale on associe une sensation kinestésique à un événement, sans toujours s’en rendre compte. Pratiquement, si vous voulez commencer à vous détacher d'une expérience non agréable, commencez par vous dissocier, en levant les yeux, ou  en prenant de la distance, ou en regardant une image. Si vous voulez conserver un bon souvenir associez vous à lui. et passez en revue tout ce que vous avez ressenti.

D’une façon très générale on s'associe en se plogeant dans des sensations  kinestésiques et on se dissocie dans avec des images  visuelles. Pour commencer à faire sortir quelqu’un d’un état émotionnel désagréable, faites lui  simplement lever les yeux.

 

III) Le rôle du  langage :

 

1- Les mots

Le rôle du langage est évidemment fondamental dans la communication. Selon que nous avons en face de nous quelqu'un de plus visuel, de plus auditif, de plus kinestésique, nous pouvons utiliser des mots dans le registre de cette personne, selon que nous voulons échanger avec lui, ou rompre. Mais nous pouvons aussi utiliser des mots neutres.

Voici un échantillonnage de mots selon les canaux :

Mots visuels    Mots auditifs   mots kinestésiques   mots neutres

voir   entendre   sentir   comprendre

évidemment   bien entendu   le bon sens   au premier abord

à première vue   prêter l’oreille les pieds sur terre   OK

éclairer   tendre l'oreille chaleur   vouloir

visiblement   être au diapason    prendre à coeur   se responsabiliser

lucide   écouter   léger   pouvoir

illustrer   hurler   ça sent le roussi   prévoir

cliché    messes basses   saisir

perspective   cri perçant   beau comme un camion

pittoresque   dire   lourd

Si vous avez affaire à un visuel utilisez des supports, des dessins, faites des analogies, des métaphores. Si vous parlez à un auditif, utilisez le vocabulaire approprié, modulez le ton de votre voix. Si votre partenaire est kinestésique soignez l'ambiance, l'atmosphère, le toucher.

EXERCICE :

Entraînez-vous à utiliser les prédicats particulièrement dans les domaines où vous n’êtes pas à l’aise.

 

2-les phrases clés :

De façon très usuelle nous utilisons des tournures de phrases passe-partout Il s'agit le plus souvent d'expressions qui occultent le lien entre le langage et l'expérience de la personne. On peut les classer dans trois grandes catégories : celles qui procèdent par omission, par généralisation  et par distorsion..

   Omission

- de contexte  (les événements, les choses ne sont pas situées). Exemple : je ne suis pas d’accord ou bien je suis soucieux.

Pour rétablir le contexte, demander à propos de quoi ? de qui ?

- de référence( sujet ou objet vague, norme de comparatif absente) Exemple : cela m’est égal, il est le meilleur, on ne sait pas.

Pour connaître la référence : demander par rapport à quoi, en quoi, qu’est ce qui vous est égal ?

-verbe non spécifique, (sans base sensorielle, ni critères). Exemple : je l’aime, il a réussi , j’ai pu profiter de ses conseils.

Poser une question spécifique pour rétablir le lien. Il s'agit de retrouver ce qui est manquant, demander comment précisément, de quelle manière, de quelle façon ?

 

   Généralisation

-quantificateurs universels (ce sont des conditions absolues exprimées ou sous entendues).  Exemple Vous êtes toujours en retard ! Personne ne fait rien ici ! L’homme ne comprend pas la femme !

Répliquer par "vraiment?  toujours? ah,bon!, chercher le contre - exemple, retrouver la finalité recherchée.

 

-opérateurs modaux, (délimitent ce qui est nécessaire et/ou possible) :  Exemple : ce n’est pas possible, je devrais le faire, je ne peux pas lui dire cela.

Répliquer par :  qu’est ce qui se passerait si vous ne le faisiez pas ? qu’est ce qui vous empêche de, et, si vous pouviez ? Il s’agit de relativiser les conséquences prévisées.

 

-origine perdue (règles sans sources ou normes) Exemple : c’est comme cela, c’est simple, c’est mal de faire cela.

Répondre : d’après qui, quoi, dans quelle situation, par rapport à quoi ? Rechercher les critères, les liens de cause à effet, la source.

 

   Distorsion

- de nominalisation  ( c’est un processus transformé en chose figée en événement ou en abstraction). Exemple : je veux du respect , je veux l’égalité.

Répondre de quelle manière, avec qui ? Retransformer en processus vivant, spécifier le verbe, retrouver l’équivalence complexe.

- de lecture de pensée: ( on prétend connaître l’état interne de l’autre). Exemple Je sais ce qu’il veut, il fait cela parce que.

Répliquer par : comment le savez vous ?, qu'est-ce qui vous fait dire cela, d’où cela sort ? De façon générale, retrouver la source de l’information  à partir de laquelle la personne base ses “hallucinations”.

 

- de cause à effet ( une relation perçue de causalité). Exemple : il me casse les pieds ; il me rend triste : si cela arrive, je ne réussirai pas.

Proposer des questions spécifiques - de quelle façon...ou des suggestions de contre - exemple : Y a-t-il jamais eu un moment où il ne vous a pas rendu triste ?  Essayer de faire reconnaître à la personne qu’elle est aussi à l’origine du processus.

 

- équivalence complexe ( Il s’agit d’une définition personnelle d’un critère, une connexion simultanée entre un critère et ses composantes). Exemple : elle n’est jamais contente, elle ne sourit jamais. Etre un bon élève, c'est bien écouter le professeur...

Tout l’art consiste à reformuler l'équivalence, ce qui est l’objet d’un entrainement. 

 

EXERCICE :

 

repérez les les violations les plus courantes que vous effectuez en dialoguant avec quelqu’un, dans différents contextes et exercez vous à rectifier l'information  distordue, tronquée ou omise.

3 - Découpages de l'information de façon plus ou moins générale - ou spécifique - Chunk up, chunk down et chunk latéral  :

Il s'agit de la façon dont on traite l’information avec plus ou moins de détails, de précisions ou de capacité à élargir le point de vue.

Chunk up est la façon qui permet d'abstraire, de généraliser ; chunk down de préciser, de spécifier ; chunk latéral de donner une information équivalente ou de même nature. Prenez, par exemple,  un objet du type stylo. "Faire un chunk up", vous  vous fera remonter à l'écriture ou au dessin. Faire un "chunk latéral" vous conduira à identifier des objets analogues, par exemple un rétroprojecteur, un crayon. Faire un "chunk down" vous conduira à identifier les caractéristiques du stylo  que vous aimez (petit, lourd, rouge...)

Les processus qui permettent d'abstraire sont plus liés au futur, ceux qui permettent de latéraliser de faire des chois équivalents sont plus liés au présent et ceux qui spécifient sont plus liés au passé.

EXERCICE :

Entraînez vous sur  d’autres objets ou situations, tout seul, ou en groupe ; vous pouvez alors affecter à chacun un  rôle pour spécifier, généraliser ou latéraliser à condition de changer. Notez ou vous êtes le plus à l’aise. Tirez en un enseignement sur vous même.

 

4-Recadrages

Il s'agit de toutes les façons de changer de contexte, d'élargir les possibilités de choix de chacun. Tous les grands communicateurs sont des experts dans l’art du recadrage. On distingue principalement les recadrages :

-de pertinence  qui permettent de remettre la personne, qui s'est un peu égarée, sur les rails de sa demande.

- d'évidence  qui raccordent l'expérience au présent, lorsqu’on est loin du compte.

- de polarisation  en prenant le contre-pied, lorsque l’autre est enfermé dans ses certitudes.

- de supposition  en  posant la question  “comme si”, pour aider l’autre.

- de blâme : de quelle façon avez vous contribué à ce que cela ne se passe pas ainsi ?, pour le responsabiliser.

- de métaphore : une image qui n'a rien à voir, de l'humour, pour détendre l’atmosphère.

EXERCICES :

  

I) Entraînez vous dans des dialogues avec un partenaire à faire varier les contextes àpropos d’une situation précise. Mettez vous dans la peau d'un martien, d’un papou, d'un chat, d'un homme du 18 ème siècle, de l'an 3000.

 

II) exercice d’utilisation d’un recadrage de supposition.

 

Deux personnes A et B :

1) B : Que voudrais-tu si tu savais que tu pouvais réussir, obtenir (quelque chose de précis) ?

2) B oriente  A six mois plus tard et demande à A de créer un film détaillé de ce que A veut “comme si” l’objectif était atteint.

3) B aide A à créer une représentation complète, au présent.

   - En quoi c’est important ?

   - quel  VAKOG ?

   - Avec qui, où, comment ?

4) B demande à A de regarder ce qu’il a fait durant ces six mois pour atteindre son objectif.

IV)-Les formes et façons d'entrer en relation.

 

Pour établir une relation avec quelqu'un, différentes étapes et procédures sont à respecter : avoir un objectif, créer un premier contact, se synchroniser (tout au long de l’entretien), être capable d'observer, et de recueillir les informations nécessaires. Tout ceci va nous permettre de distinguer :

 1-Les Filtres non verbaux.

Il s’agit des gestes, de la respiration, du  rythme, du ton. Il faut savoir que dans l'impression que vous donnez et donc dans celle que vous avez de quelqu'un, il y a 70 R0de non verbal.

EXERCICE :

Repérez le plus précisement possible votre position d'excellence, c'est à dire le comportement que vous adoptez lorsque vous êtes le plus satisafait. Cela peut se faire à deux. A raconte alternativement une histoire agréable et une histoire désagréable, B observe le plus finement possible le rythme de la voix, la respiration, les gestes, les traits du visage. Le contraste permet d’identifier ce qui caractérise la position d’excellence ( cela peut etre une position de tête, un geste des mains un type de respiration). Puis B suggère  à A de raconter une histoire désagréable en s’évertuant à adopter sa position d'excellence. Cet exercice peut se faire assis, debout...

2-La calibration.

Calibrer c'est  observer le plus finement possible quelqu'un et savoir si "ça lui plaît ou non". Pour calibrer il est indispensable d'avoir une première expérience, permettant de savoir sans ambiguïté si "c'est du lard ou du cochon", pour éviter les fausses interprétations, les lectures de pensée.

 

EXERCICE

 

Deux personnes. Demandez à quelqu'un de raconter deux histoires vraies et deux histoires  fausses, repérez les différences. Puis uniquement, en l'observant essayez de deviner, lors  d'une autre série d’histoires, les quelles sont vraies, les quelles sont fausses ?

  

3-La synchronisation.

C'est adopter une attitude la plus proche de l'autre, pour éveiller sa sympathie inconsciente. Cela se fait sous différentes formes :

verbale, rythme, prédicats, ton de voix, critères, tournures linguistiques.

Se désynchroniser est aussi souvent utile pour marquer un temps fort, pour indiquer qu’on est en train de changer de quelque chose.

EXERCICE :

S'asseoir dans un métro ou sur un banc public et se synchroniser avec quelqu'un qui lit un journal, puis se lever brusquement. Trouver des contextes analogues.

 

   4 -Les modalités de relations :

Comment se passe la relation  ?

Si elle est sous un mode d'égalité on dit qu'elle fonctionne en parité, c’est le cas entre deux personnes qui se sentent proches sont des amis ou bien lorsqu’elles ont le même statut dans une relation de travail.

Sur quoi sommes-nous centrés ? 

Si l'on pense essentiellement à soi on est centré sur soi, si l'on est à l'écoute de l'autre, on est centré sur l'autre. La cohabitation des deux est, bien entendu, possible.

 

EXERCICE :

Dans quelles situations êtes vous centré  sur vous, sur les autres, sur vous et les autres ?

Que comparons-nous ? 

Il s’agit d’identifier si l’on compare des phénomènes quantitatifs ou bien qualitatifs et de se demander ce que nous mettons en ba­lance. On peut comparer soi-même avec soi-même (d’une année à l’autre par exemple)  ou bien soi -même avec les autres.

 EXERCICE :

Faites un auto-diagnostic des situations où vous vous comparez aux autres et des situations où vous vous comparez à vous même.

   5 -Etablir et conduire la communication.

Voici quelques principes qui  permettent d’ établir le plus correcte­ment possible une  relation de confiance entre deux personnes :

- créer un état de pertinence, c’est à dire un accord entre le non verbal et le verbal.

- être flexible, c’est à dire pouvoir changer lorsque c’est utile.

- développer un modèle de choix,  penser en termes d'options.

- être pragmatique, orienté vers les résultats, les objectifs concrets et réalistes.

Voici maintenant quelques principes. Ils expriment la quintessence de ce que vous devez  acquérir pour faire avancer les problématiques des autres. Ces principes doivent avoir été expérimentés sur soi dans des petits groupes pour pouvoir les appliquer de façon  adéquate.

LA COLLECTE DE L’INFORMATION PREALABLE :

 - Parler le plus posible en termes spécifiques, en étant centré sur l'autre, ce qui facilite le contôle de son système émotionnel.

- Bien séparer le contenu du message et la structure sous-jacente.

- Ne jamais oublier qu'une information brute n’est d’aucune utilité en soi, mais qu’il s’agit de savoir en faire quelque chose, c’est à dire la traiter.

LES FACONS DE POSER DES QUESTIONS :

- essayer de toujours interroger, pour dégager la logique de l’autre sans jamais être en train de juger(faites  de même pour vous).

- Aider à reformuler les demandes de la personne avant toute chose, cela permet  d’être certain que vous ne faites pas une interprétation fantaisiste, mais surtout cela lui permet de trouver ses propres mots.

- “De quoi avez vous besoin” est à éviter de son questionnement, car le besoin véhicule un manque, posez une question plus discrète qui va permettre d’accéder au canal de l'inconscient de l’autre et ainsi l’aider à résoudre la difficulté.

- Avoir en tête ce qu'un désaccordeur (quelqu’un qui est mismatch) pourrait  répondre par rapport à une question, afin d’ éviter qu’il vous dise non.

- Avec l'habitude, laisser de plus en plus s’exprimer la personne.

LES RESSOURCES

Il s’agit de tout ce qui va permettre à une personne d’avancer vers un objectif. La plupart du temps les ressources existent mais ne sont pas toujours transferrées dans le contexte qui pose question.

- Collecter de l'information sur les ressources au préalable, surtout si la personne apparaît un peu “fragile”.

- Faire apparaître et observer ce qui  marche et non ce qui  ne va pas.

- Arriver à faire la différence entre un projet de vie et un rêve.

- Une suggestion de sensation de ressources se fait vite.

- Laisser le temps à la personne de s'associer à sa ressource.

CONSEILS COMPLEMENTAIRES UTILES :

- Si je n'arrête pas de penser à ce qu'il ne faut pas faire, je n'ai pas forcément une expérience de ce que je pourrais avoir à faire. C'est pour cela qu'il est indispensable d'organiser ses expériences au positif. Dans le cas contraire cela engendre des sentiments négatifs. Mais il s’agit de faire plus,  et organiser les expériences positives.

- Le style de question détermine comment la personne va répondre.

Par exemple essayer de rendre audacieux, agile, subtil, intelligent, détaché, donner du plaisir.

- Essayer d’avoir une pensée en mouvement plutôt que figée.

- Avoir confiance dans ses capacités de décider et de choisir.

- Pour changer de niveau de préoccupation, demander en quoi c'est important ?

- Tout individu, indépendamment de son age, de son sexe, ou de son milieu, possède un immense potentiel dont il n'exploite qu'une infime partie.

V) Les façons de faire durer les choses :

1- Ancrages.

Ce sont des associations entre des images, des sons, des gestes, des situations et des sensations. Elles aident au fonctionnement  automatisé des choses, donc à leur permanence.

EXERCICE :

 

Dans un endroit agréable, observez l'environnement et soyez attentif aux différentes informations qui vous parviennent.

 

- regardez autour de vous, observez les formes et les couleurs, les mouvements qui vous parviennent, les détails.

- écoutez autour de vous les sons, leur intensité, leur rythme, leur localisation. Ecoutez le bruit de votre respiration.

- prenez conscience de la température de l'air, palpez les objets qui vous entourent, appréciez leur forme leur texture, leur consistance. Prenez conscience de votre musculature. Où êtes-vous tendus? Ressentez le contact de vos pieds sur le sol ou  le poids de votre corps sur votre siège.

- respirez l'odeur de l'air des objets qui vous entourent. Avez-vous  un goût particulier dans la bouche ?

Recommencer l'expérience une deuxième fois. IMPORTANT : assurez-vous que vous êtes entièrement branchés sur l'extérieur, sans image ou dialogue interne. Serrez le poing de la main gauche ou une autre partie de votre corps. Commencez par regarder, puis serrez le poing ou cette autre partie , écoutez et serrez, puis sentez et serrez, puis respirez et serrez.

PLUS VOUS VOYEZ, SENTEZ, ENTENDEZ ce qui vous entoure, plus vous serrez.

Maintenant prenez contact avec le maximum d'informations dans les différents canaux en même temps. Lorsque vous êtes branchés simultanément sur les 4 systèmes serrez d'autant plus que vous entrez dans l'expérience.

Répétez ce processus plusieurs fois jusqu'à ce que le test suivant soit concluant:

TEST : lorsque vous serrez le poing de la main gauche, votre attention est dirigée automatiquement vers les stimulus externes sans avoir à le faire consciemment !

 

Il est possible d'utiliser cette technique pour ancrer n'importe quel état interne par exemple, la relaxation ou la confiance en soi. Soit au moment où vous êtes en contact avec cette expérience, soit en vous la remémorant.  Si c'est un souvenir, il faut être attentif à évoquer la scène de façon détaillée et vivante dans tous les systèmes de représentation.

A chaque occasion où vous faites un ancrage et que vous le pouvez, engagez-vous à l'utiliser concrètement à un moment précis. Il s'agit d'un Pont sur le futur  qu'on peut suggérer aux autres en disant : pense  à la prochaine fois où tu pourras et vois-toi, sens-toi, entends- toi en train de ... 

2- désancrages

Comme il est possible de faire durer des états il est aussi possible de supprimer des états qui vous dérangent  

   A) Désactivation des ancres.

 EXERCICE :

 

Partir de deux expériences, l'une à éliminer  et l'ancrer par exemple sur un genou, en faisant une pression bien identifiée ;  l'autre agréable, l 'ancrer sur l'autre genou. (choisir  deux expériences dans un même canal si possible).

Au moment d'accéder à une sensation désagréable, déclencher les deux ancres  simultanément. Notez ce qui se passe.

 

 

 

 

 

   B) Dissociation visuelle /kinéstésique.

EXERCICE :

 

S'exercer à se voir dans une expérience récente, tel qu'on se trouve maintenant, trouver l'angle, la silhouette ou une partie de l’expérience. Ecoutez-vous, élargissez l'espace temps, dans 100 ans ou sur autre continent. Voyez-vous du point de vue d'une autre personne.

 

EXERCICE :

 

1) Identifier une épreuve  qui vous paraît difficile  à franchir.- et dans un premier temps, pas insurmontable. Pensez à autre chose.

2) Ancrer une expérience positive où vous avez été en possession de toutes vos ressources.

3) Se visualiser en effectuant l'expérience difficile (cette visualisation peut être floue ou approximative).

4) Activer l'ancre de la phase 2) en tant que spectateur.

5) Essayer de montrer à l'image que vous avez construite, ce qu'elle devrait faire. Si cela convient, passer à l’étape suivante, sinon cherchez une autre ressource et recommencez à la phase 2)

6) Essayer de se rapprocher de l'image jusqu'à en faire partie.

7 ) Mettre mentalement en pratique le nouveau comportement adapté à l'épreuve.

8) Vérifier le tout, supprimer l'ancrage et revenir au présent.

 

EXERCICE :

1 ) A  identifie une situation où il ne comprenait pas ce qui se passait, où il  se sentait confus, exclus, extérieur.

2) B aide A à identifier quelle personne dans cette situation aurait été capable de mieux comprendre ce qui se passait, quelqu’un que A respecte.

3) B demande à A d’imaginer qu’ il est au cinéma et de voir se dérouler la séquence de la phase 1)

4) Quand le film commence, B demande à A de regarder la séquence en mettant la personne identifiée à la phase 2) à sa place. Si le film devient confus, on rebobine et cherche une autre personne ressource avant de recommencer.

5) B suggère à A qu’il va apprendre quelque chose d’important au cours de cette expérience et découvrir de nouveaux comportements utiles.

7) pont sur le futur. B demande à A de s’imaginer à la prochaine occasion avec les ressources qu’il a identifié et de constater qu’il comprend mieux ce qu’il se passe qu’il est moins confus....

 

C) Swish.

 

Voici la description d'une technique très riche qu'on peut utiliser dans beaucoup de circonstances, elle n'apprend pas comment se comporter mais permet de faciliter le passage vers ce que chacun veut obtenir.

1) Identifiez un contexte ou vous vous sentez “confus.” Repérez ce que vous voyez juste avant de commencer à être “confus”. Eventuellement refaire  ce qui précède le sentiment de confusion pour aider à construire une image de cette situation. Il est important de prendre une image où l'on est associé avec ce que l'on voit. Donnez un nom à l'image n °1.

 

2) Créez une deuxième image d'un état que vous voudriez adopter. Ajustez l'image en faisant varier les sous modalités de façon à la rendre très attirante. Ne pas hésiter à abandonner une image "neutre" qui ne procure pas un maximum de satisfaction. Donnez un nom à l'image n°2.

 

3) Placez l'image n°1 grande et lumineuse devant  vous,  placez l'image n°2 dans un coin petit et sombre.  "Swisher" consiste à réaliser l’opération suivante : simultanément l'image n°2 devient grande et lumineuse l'image n°1 petite et sombre. Lorsque l’image 1 disparaît, poussez un grand soupir de satisfaction.Visualisez un écran blanc et ouvrez les yeux.

 

4) Recommencer l'opération 5 à 6 fois en augmentant la vitesse d'exécution, jusqu’à ce que, au minimum ,vous ayez du mal à retrouver l’image  N°1.

 

Si la façon de faire disparaître l'image n'est pas satisfaisante, on peut utiliser d'autres façons : par exemple utilisez comme support mental un poste de télévision et zappez, ou bien mettez une image à droite, l'autre à gauche et déplacez rapidement l’image satisfaisante pour recouvrir celle qu'on veut éliminer, ou bien encore faites la même chose avec une image devant et l'autre derrière.

 

 

 

 

 

 

 

VI) -Les modes d'implication :

S’impliquer, c’est à dire agir avec un accord intérieur, une envie identifiée, est une question centrale au coeur de ce qui anime chacun d’entre nous. Cela joue sur plusieurs registres, les façons de se motiver, d’évaluer et de faire.

EXERCICE :

 

Identifiez plusieurs situations ou vous aviez décidé de faire quelque chose, de réaliser quelque chose . Essayer d'apprécier la part plus ou moins active ou passive que vous avez pris. Essayez d’identifier si c’était plus pour éviter quelque chose  ou quelqu’un ou bien pour  aller vers  quelque chose ou quelqu’un.

 

Comment  évalue-t-on ?

Est-ce que vous savez par vous même avant d'avoir une confirmation par autrui ou avez vous besoin d'avoir l'avis de quelqu’un d’autre pour savoir si vous êtes dans le “juste”? Dans le premier cas vous avez un cadre de référence Interne (CDRI), dans le second cas vous avez un cadre de référence externe (CDRE).

EXERCICE :

Repérez votre cadre de référence dans des contextes variés.

 

Développer la motivation.

EXERCICE :

1) Identifier une situation caractéristique  où vous avez l'habitude de dire je dois, une autre ou vous avez l'habitude de dire il faut.

 

2) Identifier une situation vis à vis de laquelle vous ne pouvez résister et qui vous fait plaisir. Repérez les différences caractéristiques structurelles de ces situations en termes des métaprogrammes que vous connaissez.déjà (VAKOG, LAGIO, VERS, EVITER, CDRE CDRI Passif, actif....)

 

3) Faites vous une image mentale d'une situation ou vous êtres en état de "ne pas résister.” Repérez les sous- modalités caractéristiques, c’est à dire  celles qui en les modifiant, changent nettement la sensation.

4) Faites vous une image mentale d'une situation ou vous vous dites "il faut" ou bien je dois et qui est difficile pour vous à réaliser. Faites varier les sous modalités jusqu'à ce que l'image soit bien désagréable, appelons la A.

 

5) En vous aidant des différences que aurez repéré dans l’étape 2 ,construisez une image mentale de la situation ou il "faudrait" dans les caractéristiques  et sous modalités de la situation ou "vous ne pouvez pas résister". Appelons là B

 

6) Terminer en effectuant un swish  qui remplace A par B.

 

Quelles sont les valeurs qui vous attirent le plus ?

EXERCICE :

Prenez une situation ou vous hésitez depuis longtemps, et posez vous la question qu'est ce qui fait que je n'arrive pas à le faire ? puis qu'est ce qui fait que j'ai quand même envie de le faire et ainsi de suite jusqu'à ce que vous "caliez” .

marquez les réponses obtenues vous avez  ainsi réussi à hiérachiser vos critères de choix."

 

Comment se fait le passage à l’acte ?

 

Ce domaine concerne les stratégies. que chacun d’entre nous utilise pour ses réalisations. Il s’agit de la succession des activités que nous effectuons pour parvenir à nos buts. Il est de la plus haute importance de comprendre les mécanismes qui sont sous jacents. Cela s’applique  aux façons d’apprendre, et cela sert à amplifier ses façons de réussir.

Le processus général suit dans tous les cas le schéma suivant. On fait quelque chose- action- on compare le résultat de ce que l'on fait avec ce que l'on veut  - test - et l'on interprète le sens de la réponse sensible - feedback - que l'on obtient. A ce moment là on peut soit arrêter si l'on est satisfait , soit modifier ou non son action ou  son objectif, selon qu'on a envie de changer ou de continuer à faire la même chose.

Il y a des types de questions qui sont pertinentes et sont importantes à mémoriser.

   -Questions concernant l'action proprement dite :

- Que faites-vous pour ?

- Comment vous y prenez-vous ?

- Que faites vous pour décider ?

   -Questions concernant le test :

- Que comparez-vous afin de savoir si  vous avez achevé votre but ?

- Qu'est-ce qui vous fait  savoir que vous avez atteint votre but ?

- Comment savez-vous que vous avez atteint votre but ?

   -Questions concernant l'étape feed-back :

- Comment savez vous quoi faire quand vous n'atteignez pas votre but ?

- Comment vous y prenez vous pour savoir si vous avez achevé votre but  ?

- Que comparez-vous pour savoir si vous avez achevé votre but ?

EXERCICE :

Repérer de façon précise la façon dont vous opérez dans vos stratégies d' apprentissage, d'abandon d'une tâche, de poursuite  d'objectifs...

 

Le repérage se fait 1) d'une façon immédiate en notant  précisément les images- sons - mots et sensations lors de chaque expérience (lorsqu'on détecte la stratégie de quelqu'un d'autre, on peut s'aider du mouvement des yeux de l'autre). 2) d'une façon plus générale en repérant les métaprogrammes caractéristiques de la situation.

EXERCICE :

Voici, à titre d'exemple des questions pour repérer les processus de vos stratégies d'inventivité. Il s'agit de noter à chaque fois les mouvements oculaires, les images mots/son et sensations les postures du corps et les gestes caractéristiques.

Penser à  un moment où vous avez été très inventif

Penser à une époque où vous vouliez acquérir  une capacité notée X  mais ou vous vous sentiez bloqué..

Qu'est ce qui vous empêchait d'être X ?

Penser à une époque ou vous étiez bloqué, mais vous vous en êtes sorti. Qu'aviez-vous fait?

Quelles sont les situations ou vous vous sentez le plus  facilement X?

Quelles sont les situations  ou votre capacité à être X se manifeste le plus difficilement. ?

Ces questions permettent de repérer la séquence type de la stratégie de réussite.

Vous pouvez maintenant essayer de prendre un comportement simple vis à vis duquel vous n’êtes pas motivé et reconsidérer votre comportement en suivant les étapes de votre stratégie d'inventivité.

Réussir : c'est réaliser ce qui va donner du sens à ma vie en utilisant consciemment les ressources de mon cerveau humain. Il s'agit d'arriver à le concrétiser

VII-)  Pour quels Objectifs ?

Voici un résumé des questions clés pour formuler un objectif :

Que voulez vous faire? Est-ce possible à réaliser? Comment cela s'évalue? Dans quel contexte-Quand, Avec qui, Où-? Qu'est-ce que j'y gagne, j'y perds?

Pour obtenir le plus  simplement  possible un objectif qui n’est pas correctemment formulé : collecter les informations sur l'état désiré avant celles sur l'état présent. Poser par exemple des questions du genre :

que voulez vous faire à la place ? ou bien encore 

si tu savais ce que tu voulais qu'est-ce que cela serait ?

si tu pouvais réaliser un voeux qu'est -ce que cela serait ?

si tu pouvais changer cela serait quoi ?

si tu étais à ma place ?

Il est bien sur possible de se poser à soi même ces questions.

Voici une série d’étapes  indispensables pour mieux atteindre un objectif qui a commencé à être exprimé :

   I) Décider consciemment et en avoir une représentation intérieure.

0) se souvenir de tout ce qui nous a servi dans le passé cela permet d’accéder à un état interne satisfaisant pour aborder la suite le mieux possible.

1) Comment rendre ce que je veux aussi précis que possible ?

2) Etre le plus concret possible.

3) Définir l’objectif sans aucune négation, de façon positive.

4) Etre sur qu’il est sous son contrôle et pas sous celui du voisin.

5) En avoir une représentation sensorielle précise.

6) Spécifier le contexte, où, quand, avec qui, dans quels délais ?

7) Vérifier l’ écologie personnelle. Atteindre un objectif ça coûte toujours.  Etes-vous d'accord pour payer, traiter, l'objection et réajuster l'objectif ?

   II) moyens pour arriver à l'objectif :

Deux modes fondamentaux : partir du présent et imaginer le premier pas, ou bien partir du futur, se projeter dedans et se demander ce que j'ai fait juste avant,  et remonter dans le temps.

De tout ceci il ressort qu’ il est possible d'éduquer les réflexes, donc de modifier les feed-back, c'est à dire le sens qu'on donne aux tests de réponse, aux objectifs que l'on poursuit.

   - modéliser :

Il s’agit d’une des activités fondamentales qui consiste à prendre pour modèle quelqu‘un qui a les qualités que vous recherchez. Il s’agit alors d’identifier la stratégie de la personne en lui posant des questions, les plus précises possibles pour finalement tenter de s'approprier cette compétence en installant  chez soi même ce comportement.

EXERCICE :

1) A choisit un comportement, une attitude qu’il aimerait avoir et que quelqu’un d’autre possède. Il voit se dérouler le film où son “héros” fait preuve de ce comportement et identifie les P.I et E.I associés.

2)  B propose à A de rentrer dans le film à la place du héros et de se voir (dissocié) en train d’avoir le comportement, les EI et PI associés.

3) A s’associe alors à son image dans le film et mime le comportement, B assiste à cete démonstration comportementale en tant que témoin.

 

 

 

VIII-) Avec quelles orientations ? :

Comment est perçu le temps vécu ?

Si à l'occasion d'un moment passé au travail, nous sommes sans cesse en train de regarder notre montre et de penser au moment suivant ou aux prochaines vacances, nous sommesthrough time, c'est  à dire que nous avons une tendance à être dissocié d’avec la réalité du moment, si par contre, nous ne voyons pas le temps passer, nous sommes in time , c'est à dire associé à ce qui se passe.

Comment accédons nous au temps ?

 

Selon que nous pensons, faisons une chose à la fois ou plusieurs choses en même temps,  nous avons un accès séquentiel  ou simultané  au temps.

Quelles sont les priorités ?

Qu'est-ce qui est plus important pour nous dans telle ou telle situation : plus le passé, le présent, ou le futur ?

Pourquoi agit-on  ?

Avons-nous tendance à fuir quelque chose ou à chercher quelque chose. La démarche de fuite convient lorsqu'il s 'agit d'éviter un conflit, dans la plupart des autres cas il est préférable de cultiver l'envie d'aller vers  les choses.

EXERCICE :

Qu'en est-il pour vous  de tous ces nouveaux métaprogrammes? De quelle façon est-ce relié à des souvenirs ?

Quelles sont les principales croyances personnelles?

Les croyances sont des généralisations à propos de qui nous sommes, comment le monde fonctionne, de notre relation au monde, des règlements à partir desquels on...

EXERCICE :

Essayer de faire une liste des choses auxquelles vous tenez le plus et que vous ne pouvez expliquer, il s'agit là de croyances.

Voici une série de croyances que partagent ceux qui réussissent :

Tout événement se produit pour une raison précise et peut donc nous servir.

L'échec n'existe pas, seuls existent les résultats.

Quoiqu'il arrive, assumez en la responsabilité.

Il n'est pas nécessaire de tout comprendre pour tout utiliser.

Les êtres humains sont votre plus grande ressource.

Il n'y a pas de réussite durable sans engagement.

Le travail est un jeu.

Voici d'autres croyances ou règles utiles à assimiler :

Le comportement présent est le meilleur choix valable qu’on peut prendre à un moment donné.

Le comportement est la plupart du temps tourné vers l'adaptation.

Il est utile de faire une distinction entre soi et ses comportements.

Permettre à son inconscient de reconnaître ses expériences comme une partie de ce que l'on est.

Un comportement peut être évalué et apprécié ou changé pour être plus approprié au contexte.

Chaque comportement détient une intention positive, est utile, signifie quelque chose, a un sens.

Chaque personne a en elle les ressources pour changer.

Ce qui est possible dans le monde est possible pour moi, la question est de savoir "comment". Ce que j'appelle "échec" est  en fait à considérer comme du feed-back, c’est à dire une sensation négative.

Le sens de la communication est  dans la réponse que l'on obtient.

EXERCICE :

Essayez de voir avec quelles croyances vous êtes en accord.

 

   EN GUISE DE CONCLUSION

Notre périple s’arrête momentanément là. Si vous avez fait sérieusement tous les exercices proposés, vous devez avoir modifié votre perception des choses. Il reste encore du chemin à parcourir, notamment sur les reformulations, les émotions, les stratégies, les modes de comparaison, les techniques d’ancrage... Mais vous pouvez déjà, à partir des situations et des métaprogrammes que vous aurez identifiés comme caractéristiques, traiter une foule de dys-fonctionnements chez vous, avancer vers de nouveaux objectifs .

Maintenant que vous avez exploré en quoi votre responsabilité est engagée dans chacun de vos actes, vous pourrez plus facilement faire partager cette position à ceux avec qui vous sont proches : chacun d’entre nous,  crée son monde, en toutes circonstances !

Vous avez tout le loisir pour cultiver votre aptitude à pouvoir être, et penser par vous même.

   Bonne route !


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