J’ai, depuis belle lurette, quitté les traverses extrêmes : je m’européanise dans un humanisme circonspect alors que de plus en plus de citoyens se complaisent dans d’infectes vulgarités mentales et se contentent du bout crotté de leur nez auquel les médias offrent un écho redoublé. Mesquinerie sans empathie, égoïsme irréaliste, surenchère indigente : la vacuité frileuse règne désormais sur nos ondes. L’adversatif hargneux, voire haineux, devient le réflexe social et les fracturations nationales s’exacerbent.
Désormais, les incontournables réseaux sociaux, qui n’ont du réseau que la masse informe et suiviste d’un méga zinc malfamé et de social que l’illusoire impression d’avoir une quelconque importance dans cette infecte tambouille, dictent leurs borborygmes aux médias traditionnels obsédés par leur devanture prétendument en phase avec les miasmes anonymes.
On reproche parfois à la démocratie représentative d’être coupée de la souveraineté populaire ; avec l’ochlocratie la volonté instinctive de la masse, même la plus régressive, devient paroles d’évangile.
Ainsi foire-t-elle.