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L'Art dans le jeu video, l'inspiration française, exposition au musée d'art ludique

Par Mpbernet

Le jeu vidéo sera-t-il l’art dominant le XXIème siècle ?

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L’exposition proposée au musée de l’art ludique n’hésite pas à comparer les studios de création de jeux vidéo aux ateliers des peintres de la Renaissance. Et sans aucun doute, le processus créatif de ces jeux où le spectateur devient acteur, choisissant la suite de l’histoire, entrant dans la peau de multiples avatars, est similaire.

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Il faut créer un univers, des héros, un décor, une époque, un monde, les différentes techniques s’interpénètrent : scénariste, dessinateur, peintre numérique, maître des logiciels d’animation. La tablette graphique a remplacé la brosse et le fusain. Car l’ordinateur ne se substitue pas à l’artiste et, dans ce domaine, les créateurs français font figure de référence, juste après les américains et les japonais.

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Rien à voir ici avec les mangas, les « anime » japonais produits au kilomètre. Parmi les composantes majeures des artistes français contemporains on retrouve l’imaginaire urbain, largement inspiré des styles picturaux et architecturaux classiques, les décors paradisiaques, les événements historiques avec, à l’appui, une très sérieuse documentation sur les costumes, les accessoires. Dans cette veine, une installation « Assassin’s Creed Unity » en grandeur nature plonge le visiteur dans le Paris de la Révolution et est tellement réaliste que, prise de vertiges, j’ai failli tomber dans les pommes. certains décors, par leur precision de trait et de couleur, évoquent les toiles d'Hubert Robert ou Joseph Vernet.

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La liberté de création autorise naturellement la naissance de personnages qui ne ressemblent à personne, de silhouettes, de caractères comportant de nombreuses allusions au cinéma : mise en scène, cadrage, lumière, décors, découpage, scénario, dialogues et musique recourent à des compétences communes, l’informatique en plus. Car c’est là aussi que se joue le succès ou l’échec du jeu : même superbement dessiné, si l’ergonomie n’est pas au rendez-vous, ce sera un fiasco … et les investissements financiers sont à l’échelle mondiale.

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Pour ma part, n’étant pas adepte de ces activités – j’avais avec moi, pour me fournir toutes les explications, les compétences de Jean-Baptiste – je retrouve la minutie des images de E.P. Jacobs et plus généralement de la « ligne claire » franco-belge, ou les ouvrages de Philippe Druillet ou François Schuitten. Avec un grand classicisme dans la facture, confinant parfois, lorsqu’on regarde les images fixes ici exposées, à un certain académisme rappelant les œuvres des peintres officiels de la fin du XXème siècle. Sauf, bien entendu, avec les lapins crétins !

Pour vous plonger dans cet univers onirique, fantastique et poétique porté par les studios Ubisoft, Dontnod et Quantic Dream, cette première exposition mondiale de l’inspiration française - un brin chère -  saura séduire les amateurs d’art en général et les fanas d’animation video en particulier qui retrouveront avec plaisir les créateurs d’Assassin’s Cred, Remember me (Paris 2084), Heavy Rain, White Night, Child of Light …. J’en oublie certainement.

 

L’art dans le jeu video, l’inspiration française - exposition au musée de l’art ludique jusqu’au 6 mars, 34 quai d’Austerlitz Paris 13ème – 15,50 €


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