C’est ainsi qu’on apprend non sans quelques sourires que la France (dont l’armée a le droit de suite sur territoire suisse en vertu d’un accord international de défense ) a posté des Mirage 2000 et pas moins de trois Rafale (dernier modèle pour faire plaisir à Fillon) et quatre hélicoptères dont un hélicoptère Fennec sur la BA 132 de Colmar. Un radar mobile Giraffe et un Awacs ("simple" Boeing équipé d’un radar) participent également à la surveillance.
Ces moyens seront mobilisés ponctuellement jusqu’à la fin de l’Euro, le 29 juin. Quelques minutes pour faire Colmar Genève pour un Rafale …faut dire que Carla et son petit Nicolas vont passer par là.
Et en plus, des accords similaires existent avec l’Allemagne et l’Italie. Tous ces militaires qui s’excitent face à la menace rouge dans une sorte de plan vigipirate multinational, ça fait franchement sourire. Pour ceux qui ont passé quelques mois au sein de cette chère armée de milice, ça doit rappeler les grandes manoeuvres pendant lesquelles on n’a jamais manoeuvré mais attendu des jours entiers en cassant la graine que les colonels aient fini de jouer aux petits soldats et aux petite voitures dans leurs états-majors respectifs.
La frontière suisse est depuis quelques années devenue un magnifique gruyère prometteur dans lequel on pénètre sans aucune difficulté, le gabelou préférant nettement se poster dans sa petite casemate chauffée et compter les kilos de viande importée que de franchement l’inspecter, sa frontière. On peut donc raisonnalement penser que si les membres d’Al-Qaida, qui par ailleurs aiment le foot, souhaitent entrer en Suisse, ils ne le feront pas au moyen d’un Boeing portant leurs couleurs ou celles de l’Euro, mais plutôt dans une camionnette plus que banale ou juchés sur des ânes peinturlurés en treillis de colonels, pour le camouflage.
On dit même que Samuel devra renoncer à certains des matches qu’il voulait voir comme ministre des sports, car il faudra quand même qu’il exerce son pouvoir comme ministre de la défense … pauvre Sami.
Et pire, ils ont instruit le grand sifflet Hans-Rudolf Merz au maniement de la mallette de sécurité/alerte. Lui qui ne se voit déjà pas les mains quand il compte ses doigts et nos sous, c’est rassurant.