Un quartier qui leur a pris une de leurs soeurs aînées.
Donc la photo de Serena Williams, qui m’étonne toujours par cette forme d’impassibilité et de professionnalisme qui la caractérise à chacune de ses interventions publiques, a eu quelque chose d’intéressant et un message très fort. Ce qui va être intéressant, avec la viralité qui caractérise Instagram qui demeure à ce jour le réseau social le plus engageant, c’est de constater que le Straight Outta Compton n’était pas une émanation de Serena Williams, mais qu’elle n’a été un excellent vecteur de diffusion. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont vu le fameux slogan. Pendant le mois de juillet sur Instagram, tout le monde venait de quelque part. En cliquant sur le hashtag #StraightOuttaCompton, je suis donc allé à la rencontre de l’épicentre de ce phénomène : Une vaste campagne marketing menée par les équipes de Dr Dre autour du film NWA : Straight Outta Compton. Pour moi qui me colle ces jours-ci aux pratiques du marketing digital, il n'y a pas meilleure illustration de ce qu’est une véritable campagne de content marketing avec les clés essentielles qui la caractérise : le storytelling porté par des influenceurs, l’engagement et la fidélisation du public. Car, on vient tous de quelque part comme dit le morceau de NWA, et l’histoire de ces cinq rappeurs est aussi intéressante que celle des Beatles de Liverpool. Le content marketing n’est jamais aussi efficace que lorsque le consommateur se fait ambassadeur de la marque. Aussi quand j’ai vu des facebookeurs réservés se mettre en scène avec un virulent Straight Outta Poto-Poto alors j’ai mesuré l’efficacité de la campagne et j’ai espéré que le film soit à la hauteur de cette stratégie digitale. Le produit était vendu.
Quelques chiffres sur les réseaux sociaux : 1,8 millions de likes sur Facebook, 25 millions de vidéos vues sur You Tube, 188 tweets. Mais je pense que ces chiffres ne sont pas significatifs puisque le film compte plus d’ un million pour sa page en français avec des niveaux d’engagement très bons. Un résultat en salle (US) de près de 150 millions de dollars.
Le parcours que je décris est d’une certaine manière ce qu’on appelle celui d’une relation client. Je ne divague pas. Alpaguer de la sorte, il me fallait connaître les dates de sortie du film sur Paris. Pour replonger dans cette époque mais surtout avoir une version de l’histoire de ce groupe précurseur dans le champ du rap américain. La boucle était donc bouclée. Les marqueteurs de Dre ayant fait leur job m’ont vendu une histoire à laquelle j’ai adhéré pour les raisons déjà évoquées. Il restait le film à voir...