Weird Al Yankovic - Ancienne Belgique - Bruxelles- le 1 octobre 2015

Publié le 01 octobre 2015 par Concerts-Review

Le billet de JPROCK :
Weird Al Yankovic a vendu plus de douze millions d'albums et a donné plus de mille concerts dans le monde.
Artiste complet, à la fois chanteur, musicien, auteur-compositeur, parodiste , producteur, satiriste, acteur, créateur de films vidéos et producteur de films longs métrages, l'Américain nous fait l'honneur de s'arrêter chez nous pour la première fois de sa carrière dans la prestigieuse salle de l' Ancienne Belgique.
L'AB est quasi sold out et le concert de ce soir constitue en soi un réel évènement.
Qui n' a jamais eu la chance de voir Al Yankovic sur scène ne peut pas imaginer à quel point l'homme est généreux, talentueux et poilant !
Car l'Américain est un maître dans l'exercice de la parodie musicale intelligente et bien ficelée, exercice périlleux qui peut vite tourner au ridicule s'il n'est pas maîtrisé de bout en bout.
Il est environ 20h lorsque deux mecs viennent s'asseoir à côté de moi visiblement très excités. Avec un accent américain évident le premier m'adresse la parole : " Vous l'avez déjà vu sur scène ? Waouw moi c' était mon rêve et il va se réaliser, ce mec est un génie...! Vous êtes rock reporter, j'espère que votre chronique sera bonne, elle ne peut qu'être bonne ! "
Et le type me serre la main avec fermeté et avec les yeux qui pétillent d'impatience d'un enfant qui attend son dessert préféré.
Oui Weird Al Yankovic est une star au USA !
Une star respectée par les plus grands de Paul MCartney à Madonna en passant par feu Michael Jackson, Joan Jett, Don MacLean, Dave Grohl, Lady Gaga et même Crosby, Stills et Nash pour n'en citer que quelques uns.
Ce type est une institution !
Peu d'artistes ont refusé d'être parodié par ce clown génial, on peut citer par exemple Jimmy Page, Prince , Eminem qui avait peur que ça ternisse son image, et McCartney qui même s'il est fan du travail de l'américain n'a pas autorisé qu'il parodie " Live and let die " des Wings en " Chicken Pot Pie ".
Rien d'étonnant venant d'un végétarien convaincu comme Sir Paul.
Mais revenons en à ce soir.
Pas de support act, mais un full show qui démarre en trombe à 20h30 précise.
Sur l'écran géant on voit Al Yankovic chanter dans la rue micro à la main, tandis que sur scène son band envoie la sauce avec " Tacky " .
Petit à petit sur l'écran on reconnaît certaines vitrines qui nous sont familières, puis le grand hall de l'AB tandis que la caméra suit notre homme dans son parcours qui débouche directement dans la salle à quelques mètres de la scène.
Une ovation générale s'élève du public et on est parti pour un show délirant de 120 minutes, entrecoupé de vidéos irrésistibles qui permettent à notre homme et ses (excellents) musiciens de changer de costume autant de fois que le spectacle l'impose.
Aucun temps mort, on est bien dans un trip bien huilé que l'artiste appelle " a rock and comedy multimédia extravaganza " !
Au fil des titres on reste scotché par le talent du chanteur et de son band qui tour à tour mélangent les genres avec bonheur, réinventent les morceaux et les arrangements de classiques du rock et de la pop tout en gardant l'esprit ouvert à quelques improvisations géniales.
Le tout dans un délire total.
" Beat it " du roi de la pop devient " Eat it ", " Bad " devient " Fat " , " I'm a Virgin " de Madonna se transforme en " I'm a Surgeon " , " Smells like Teen Spirit " devient " Smells Like Nirvana, " , " Gangsta's Paradise " de Coolio devient " Hamish Paradise " et " Lola " des Kinks est rebaptisé " Yoda " .
Quel plaisir que de se poiler sur des titres aussi célèbres et de les entendre revisité de telle manière avec talent !
Car c'est une évidence, Yankovic et ses musiciens sont un fameux groupe de rock !
Le rappel est à l'image de tout le show, somptueux et déjanté avec Al entouré des personnages de Star Wars, Darth Vader en tête pour " We All have Cell Phones " et The Saga begins " , avant que notre homme ne se saisisse de son accordéon électrique pour clôturer la soirée avec " Yoda " repris en choeur par toute la salle.
Le tatillon Ray Davies en vomirait son quatre heures , la salle, elle, adore...
Le public en demande encore mais cette fois les lumières se rallument définitivement.
On s'attendait à ce que cette soirée soit étonnante , elle fut en tous points extraordinaire.
C'est ce qui arrive lorsqu'on donne le poste de pilotage à un génie ...
Texte et Photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK
Setlist :
Fun Zone
Tacky
(Weird Al started singing on the streets then walked his way in)
Lame Claim to Fame
Now That's What I Call Polka!
Perform This Way
Dare to Be Stupid
Fat
First World Problems
Foil
Smells Like Nirvana
Party in the CIA / It's All About the Pentiums / Handy / Bedrock Anthem / Another One Rides the Bus / Ode to a Superhero / Gump / Inactive
Canadian Idiot
Eat It / I Lost on Jeopardy / I Love Rocky Road / Like a Surgeon
(Acoustic medley)
White & Nerdy
Word Crimes
Amish Paradise
Encore:
We All Have Cell Phones
The Saga Begins
Yoda