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Pour A. M. Klein (1909-1972).Hurt once and for all into s...

Publié le 03 octobre 2015 par Polyphrene
Pour A. M. Klein (1909-1972).
Hurt once and for all into silenceA long pain ending without a song to prove it.
Who could stand beside you so close to Eden,When you glinted in every eye the held-high razor, Shivering every ram and son?
And now, the silent loony bin,Where the shadows live in the rafters like day-weary bats,Until the turning mind, a radar signal,Lures themTo exaggerate mountain-size on the white stone wallYour tiny limp.
How can I leave you in such a house?Are there no more saints and wizardsTo praise their ways with pupils,No more evil to stun with the slap of a wet red tongue?Did you confuse the Messiah in a mirrorAnd rest because he had finally come?
Let me cry Help beside you, Teacher.I have entered under this dark roofAs fearlessly as an honoured sonEnters his father’s house.

Pour A. M. Klein (1909-1972).Hurt once and for all into s...Sur un fond musical discret mais répétitif et presque obsédant, Léonard Cohen s’adresse au poète canadien dont il a suivi les traces à l’Université McGill de Montréal, et qu’il considère comme son maître : Abraham Moses Klein, reconnu comme l’un des plus grands poètes canadiens. Comme lui, Léonard Cohen a largement puisé son inspiration dans la culture et la religion juives, mais l’œuvre d’A.M. Kleinlui a sans doute plus servi de base que de modèle. Dans « To a Teacher », Léonard Cohen évoque la maladie mentale qui affecta A.M. Klein pendant la dernière décennie de sa vie et l’enferma peu à peu dans le silence et la solitude.Le silence est-il le dernier message du prophète ? La solitude est-elle le dernier refuge du poète ? Le monde est-il si vain et si dur que l’on ait d’autre choix que s’en retirer ? Léonard Cohenpartage la souffrance de son mentor et lance avec lui un appel pathétique… et muet.ALN
A Un Maître
Contraint à jamais au silenceLa douleur prenant fin sans qu’une chanson le prouve
Qui était avec vous, si près d’EdenQuand, aux yeux de tous, vous brandissiez le rasoirFaisant trembler fils et béliers ?
Maintenant, l’asile silencieuxOù les ombres vivent dans les charpentes comme des chauves-sourisPuis, changement d’esprit, un signal radarLes pousseA grossier, comme une montagne, sur le blanc mur de pierreVotre boiterie
Comment vous laisser dans cette maison ?N’y-a-t-il plus ni saints ni sorciersDont faire l’éloge aux disciples ?Plus de diable à assommer d’un coup de langue rouge et moite ?Avez-vous cru voir le Messie dans la glaceEt dormez-vous car il est enfin là ?
J’appelle au secours avec vous, MaîtreJe suis entré sous ce sombre toit sans plus de peurQu’un fils honoré dans la maison de son père.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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