Mais la Catalogne commence son déclin à la mort de Martin 1er d'Aragon, souverain de la maison de Barcelone décédé sans héritier en 1410.
En 1640, le centralisateur ministre Olivares veut supprimer les droits et les privilèges des Catalans pour en faire des Espagnols afin qu'ils puissent eux aussi participer à l'effort de guerre. L'idée ne passe pas et la révolte des faucheurs prend place. Les catalans réclament la partition de l'Espagne et l'obtiennent avec l'aide de Louis XIV. Els Segadors (le chant des faucheurs) deviendra leur hymne national. Mais les Catalans sont toujours liés à l'Espagne puisqu'on parle alors "des deux Espagnes".
Mais entretemps, la Catalogne est brisée. Napoléon 1er les annexe à sa France en 1812. Et la divise en 4 départements deux ans plus tard. Mais la Catalogne se sent toujours indépendante de tous. Elle s'industrialise rapidement et au 19ème siècle, proclame une république catalane confédérée à la suite d'une victoire électorale des partis indépendantistes. Ils obtiennent le statut d'autonomie en 1932.
7 ans plus tard, Franco écrase toute les prétentions catalanes et les soumet aux troupes nationalistes d'Espagne pendant la guerre civile. 3 ans après la mort de Franco, en 1978, Josep Tarradellas en exil, revient en Espagne et occupe le poste de chef du pays par intérim. Il est toutefois défait en 1980, année du premier référendum au Québec, par Jordi Pujol, souverainiste Catalan.
Pujol sera chef pendant 23 ans. Il cède sa place à Artur Mas qui sera défait par le socialiste Pasqual Maragali.
Pujol se révélera un escroc fiscal et en 2004, Maragali cède sa place à Artur Mas.
En 2006, on déclare que la Catalogne est une nationalité d'Espagne en droit d'exercer son autogouvernance comme une communauté autonome.
Mais 4 ans plus tard, on réétudie les valeurs légales de tout ça et on ne reconnaît rien de valide.
Disposant de 33 domaines socio-politiques autonomes, les catalans sont excessivement fiers de ce qu'ils sont et canalisent leur ferveur nationale dans leur club de soccer le FC Barcelone.
Le résultat du 80% en faveur de l'indépendance est donc à prendre avec des pincettes.
De plus, seuls les Catalans ont été appelés à voter, les Catalans vivant ailleurs en Espagne n'ont pas été invité le faire et les Espagnols pas du tout.
L'Espagne garde toujours les Catalans en laisse.
Mais ne ramassent pas leurs excréments.
Ils vivent toujours d'espoir.
Mais ce dernier geste public, de la part des organisateurs, était un brin pathétique.
Comme un joueur de soccer faisant semblant de tomber pour influencer l'arbitre...