Montreuil : bientôt le clap de fin dans la bataille judiciaire autour du Méliès

Publié le 02 octobre 2015 par Blanchemanche
#Méliès #DominiqueVoynet #Montreuil
M.C. | 01 Oct. 2015

Montreuil. Trois agents du cinéma municipal Méliès, qui avaient été suspendus au moment de la plainte de la mairie contre X pour des détournements de fonds, avaient déposé plainte pour diffamation contre la maire de l’opque Dominique Voynet. (LP/Arnaud Dumontier.)

L’ex-maire EELV de Montreuil Dominique Voynet est-elle allée trop loin en janvier 2013 lorsque, après avoir déposé plainte en décembre 2012 pour détournement de fonds publics concernant le cinéma Méliès, elle détaillait au journal Le Monde et Télérama l’existence d’une « caisse noire » alimentée par une double billetterie ?Dans l’un des articles mis en cause, l’édile exliquait que selon des agents entendus lors de l’enquête administrative, les sommes « servaient aussi à payer des faux frais à Cannes, à rémunérer des réalisateurs ou à acheter de la drogue ».

Des propos insupportables pour les trois employés du cinéma municipal suspendus par la mairie un peu plus tôt — parmi eux Stéphane Goudet le directeur avait été licencié en février —. Ils avaient déposé plainte en avril 2013 pour diffamation contre Dominique Voynet ainsi que contre les deux titres de presse et les auteurs des articles.Mardi, la XVIIe chambre du tribunal de Paris s’est penchée quatre heures durant sur cette affaire. Mais voilà, depuis, Dominique Voynet n’est plus à la tête de la ville. Quant aux trois agents, ils ont tous été réintégrés et ont été blanchis en février 2015 par le tribunal de Bobigny.Restent les mots, « caisse noire » ou « drogue ». Pour Me Julien Fresnault, l’avocat des trois salariés du cinéma « cette audience avait pour bus de dissiper toutes les rumeurs propagées et qui ont porté atteinte à leur honneur ».Dominique Voynet, en déplacement en Guyane pour l’Igas (inspection générale des affaires sociales), n’était pas présente à l’audience. « A l’époque elle avait des éléments suffisants liés à l’enquête menée en interne pour évoquer ces propos », défend son conseil Me Matthieu Hénon. Et d’insister : « Elle n’a jamais cité le moindre nom. »Dans son réquisitoire, si elle semblait plutôt favorable à une relaxe des journalistes, la procureur s’en est remise au tribunal pour trancher sur les propos de Dominique Voynet. La décision a été mise en délibéré au 10 novembre.http://www.leparisien.fr/montreuil-93100/montreuil-bientot-le-clap-de-fin-dans-la-bataille-judiciaire-autour-du-melies-01-10-2015-5145035.php