Il a fallu que je me décide à aller voir les russes de Motorama en concert le 26 octobre - pendant les vacances de la Toussaint - au Café de la Danse, à Paris pour que je commence à écouter vraiment Thousand, la première partie de la soirée. Pourtant, la très recommandable revue Magic avait déjà encensé le deuxième disque de Stéphane Milochevich, en en faisant son album du mois de mars. Sept ans ont été nécessaires pour que le chanteur trouve une suite à un premier essai qui avait enthousiasmé une bonne partie de la critique. Pour ma part, j'étais passé complètement à côté. Il s'en est donc fallu de peu pour qu'une fois de plus, je demeure indifférent. Cela aurait été bien dommage tellement ce nouveau disque éponyme propose à entendre. A l'image de sa très belle pochette, on a affaire à une pop-folk foisonnante. Il est difficile de ne pas évoquer une évidente filiation avec Syd Matters - Milochevich était d'ailleurs responsable de l'artwork sur le chef d'oeuvre de ce dernier, "Brotherocean" -, mais en plus lo-fi et coloré. C'est, sans surprise, l'excellent label Bordelais Talitres qui a signé le monsieur.
Thousand porte bien son nom : on y entend mille choses différentes, plus belles les unes que les autres. Il n'y a pas de temps faible, hormis un titre ou deux en retrait ("The Break Of Day"). On pourra aussi chipoter sur l'accent anglais parfois approximatif et surjoué. Le mariage de la chaleur de cette musique avec les glaçons de Motorama promet d'ores et déjà un bien beau cocktail. Une soirée enivrante, assurément.
Clip de "The Flying Pyramid" :
Clip de "To Dance In A Circle Of Fire" :