Le Café de la Danse avait peu d’effort à fournir pour nous séduire, tant nous étions déjà conquis par la salle intimiste et agréablement agencée qui avait accueilli en son sein un Rodrigo Amarante langoureux ou une Pura Fé toute en majesté. Seulement, le lieu avait décidé de se refaire une beauté durant la période estivale, afin de recevoir toujours mieux un public d’habitués dans un espace modulable en fonction des évènements, et attirer les nouveaux venus qui deviendront indubitablement des aficionados du passage Louis-Philippe. Dans sa nouvelle configuration, le Café de la Danse se faisait l’hôte de l’Eldorado Music Festival, qui réunissait notamment cette année à l’affiche Youth Lagoon, Catfish ou encore Petit Fantôme.
En cette soirée de clôture de l’évènement orchestrée par le label bordelais Animal Factory, les garçons de Botibol – inconnus de notre muséothèque, mais plus pour longtemps – ont accompagné de leur groove mélodieux notre boisson sirotée au balcon. Pour autant, le point d’orgue de la nuit a clairement résidé dans le set furieusement dément de Housse de Racket.
Le duo, que l’on avait un peu oublié depuis son titre phare « Oh Yeah », était attendu au tournant : ce live serait-il un retour en force, ou une vaine tentative de ranimer un succès passé? Première option, soyez-en sûrs. Bien qu’un peu rouillé vocalement, et malgré un choix peu judicieux de morceau de clôture, les deux phénomènes ont électrisé l’audience en un revers de la main droite. En dépit de la taille relativement imposante de la scène du Café de la Danse, les deux hommes sont parvenus à occuper l’espace d’une façon tout à fait naturelle, communiquant entre eux, visiblement heureux de retrouver un public rapidement entré en transe sous leurs bonnes ondes.
Sur une base de pop-rock à l’anglaise, ils ont allègrement saupoudré des touches tropicales 80’s et de la chanson à texte éléganto-blasée, pour un résultat qui n’est pas sans évoquer un voyage aux embruns de synthèse. Coïncidence ou non, le prochain opus de Housse de Racket s’intitulera « The Tourist » (sortie prévue le 30 octobre). Le titre éponyme ayant engendré une chorégraphie hectique et bienheureuse parmi le public, on peut dès lors affirmer que, pour l’hôte de la soirée comme pour ses invités de marque, la saison s’annonce belle.
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Le Café de la Danse
5 Passage Louis-Philippe, 75011 Paris
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