You, Me and the Apocalypse // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Iain Hollands, le créateur de Beavers Falls, revient avec une toute nouvelle série pour le moins assez originale. Mais You, Me and the Apocalypse est une comédie intelligente et drôle, qui vaut le coup d’oeil. Tout n’est pas hilarant dans la série et tous les personnages ne sont pas forcément importants mais l’ambition qu’il y a derrière cette série, la façon dont le regard est porté sur eux et le casting font que l’on passe un bon moment face à la nouvelle comédie de Sky One. Comment ne pas trouver Rob Lowe (actuellement excellent dans The Grinder sur FOX) particulièrement drôle dans le rôle d de prête rebelle. Cette comédie en dix épisodes est une bonne idée dans le sens où elle tente de nous raconter ce que le monde va faire, du point de vue de plusieurs personnages, si jamais c’est la fin du monde. En mélangeant les genres, les personnages, les nationalités et le temps en même temps, You, Me and the Apocalypse donne à ce premier épisode une bonne partie de son temps pour développer les personnages et les intrigues. Cette comédie parvient également à établir quelques liens avec The Wrong Mans (BBC Two) même si au fond ce n’est pas deux séries avec la même histoire mais l’ambiance reste assez similaire. Au delà du fait qu’ils partagent un acteur, c’est aussi la façon dont la série utilise le genre qui rappelle la série de BBC Two.
Une comète sur le point d’entrer en collision avec la Terre provoque le chaos. Un groupe de personnes, composé notamment d’un prêtre rebelle, d’un suprématiste blanc déséquilibré, d’un directeur de banque affable, d’un cyber-terroriste germaphobe ou encore d’un général américain, tous venus du monde entier et n’ayant rien en commun, va voir son destin se lier.
Cela ne veut pas dire que c’est une pâle copie non plus. Le script de Iain Hollands parvient à gérer un casting de tous horizons et surtout très éclectique. Ce qui fait le succès de chacun c’est surtout leur don pour la comédie de Rob Lowe à Jenna Fischer, en passant par Megan Mullally et Matthew Baynton. Il y a tellement de personnages originaux, associés dans une même série que l’on est clairement en drôle de se demander si finalement You, Me and the Apocalypse va réussir à développer l’ensemble sans se heurter au problème d’avoir énormément de lieux différents. Prenons par exemple l’expérience Orange is the New Black de Jenna Fischer et Megan Mullally est une excellente idée qui peut rapidement montrer ses faiblesses. Simplement car la prison est un monde parfois un peu trop fermé. Mais dans ce premier épisode, ça fonctionne terriblement bien. Après nous avons introduit les personnages en prison, l’histoire de Jamie, la série se doit de développer d’autres personnages et surtout d’autres intrigues aussi absurdes qu’amusantes. On sent également que le but de la série est de développer un choc des cultures et une combinaison de personnages aussi étrange que fascinante.
Et le pire, c’est que You, Me and the Apocalypse fonctionne plutôt bien dans son ensemble. La série s’amuse de la façon dont la population pourrait réagir à la fin du monde : ce besoin de voler des télévisions dès que le chaos se met à régner c’est tout de même assez drôle (mais je suis persuadé que c’est ce qui se passerait dans la réalité) plutôt que de passer son temps avec ses proches et à faire l’amour jusqu’au dernier moment. Mais il y a aussi la religion qui prend une place très important dans cette série. Outre le fait que prêtre ait une vision assez drôle du truc, le reste des personnages paniques. C’est compréhensible mais justement, You, Me and the Apocalypse s’amuse en grande partie grâce à cela. Cet épisode passe son temps à nous permettre de comprendre qui sont les personnages que l’on va suivre dans leurs aventures apocalyptiques dès le prochain épisode. L’association du double de Jamie avec d’autres fait le succès de cette série car les personnages sont amusants, originaux, et les associations ne sont pas toujours si bêtes que ça. Au contraire, je trouve que You, Me and the Apocalypse est justement originale. Cela faisait un bout de temps que l’apocalypse n’avait pas inspiré une série, il était donc temps qu’une toute nouvelle fasse son apparition. Surtout qu’elle est intelligente.
Note : 7/10. En bref, un premier épisode efficace et réussi.