Ces partis, Républicains et Socialstes, ont les Morano et Macron qu'ils méritent

Publié le 30 septembre 2015 par Micheltabanou
Encore une!!! et notre pays carbure aujourd'hui au rythme des gaffes de Morano et Macron. Avec Macron le rythme est soutenu et la dernière vaut son pesant de cacahuètes. Car si on comprend bien le propos de Macron dans le texte, il y a, dans le fait que nos ministres soient presque tous des élus du peuple, un étrange, voire un dangereux archaïsme. Énorme ineptie de l'ancien banquier et actuel ministre par ses propos veut nous signifier en creux qu'il n'a pas moins de légitimité qu'un élu du peuple. Il signifie également aussi un mépris pour notre parlement avec lequel constitutionnellement il est en relation et surtout " assujéti " pour légiférer. Probablement qu'il pense même que pour "réformer" un pays, c'est dire en langage néo-socialiste le libéraliser, lui, le ministre issu de la société civile, peut aller plus loin, plus vite, plus fort puisqu'il n'a de compte à rendre à personne. Puisqu'il est un "homme libre".
Emmanuel Macron se trompe car il va sans dire que sur une échelle de Richter de la légitimité politique, le député restera toujours à un niveau "éminemment supérieur" à celui d'un banquier ou d'un plombier. Pour la simple raison que l'élu porte le pouvoir souverain du peuple. Il le représente. Il lui rend des comptes. Et remet en jeu tous les cinq ans son mandat. Les élu-e-s sont un pilier de notre vie démocratique qui porte un bout de cette volonté générale, chère à Jean-Jacques Rousseau dans son Contrat Social. Macron cherche à placer sa critique sur le terrain d'une prétendue "modernité". Il a tout faut. La crise politique que traverse notre pays est moins celle de l'élu que celle du contrôle démocratique. Il y a un sentiment, peut-être injuste mais puissant dans l'opinion publique, que notre classe politique a pris la vilaine habitude de travailler avec un chèque en blanc. L'exemple flagrant de la dichotomie du langage de François Hollande en campagne et au pouvoir entretien cette désillusion. La classe politique une fois arrivée au pouvoir donne trop souvent le sentiment d'oublier le mandat qu'on lui a confié. La revitalisation de notre vie démocratique ne viendra pas du dénigrement de l'élu, mais au contraire d'un effort pour déployer et donner du sens au pouvoir de délégation du citoyen. L'homme politique n'existe que par le peuple et pour le peuple. Et à cette aune, Emmanuel Macron n'est aujourd'hui rien du tout hormis d'être l'ultime avatar de la débandade intellectuelle et réflective du concept socialiste porté par le parti éponyme.
Quant à Morano elle ne mérite que mépris et demeure moins dangereuse que Macron qui s'inscrit dans une déstabilisation et remise en cause totale de nos obstinations politiques, sociales et économiques.
In fine ils ont, ces partis, les Morano et Macron qu'ils méritent.