Les éveils par les odeurs sont plutôt rares, mais il en existe pourtant comme ici chez un maitre zen.
"Houang San-Kou, poète confucianiste et homme d'Etat, vint auprès de Houeï-t'ang (1024-1110), pour être initié dans le Zen. Le maitre du Zen lui dit : "Il y a un passage du texte que vous connaissez tellement à fond, qui décrit très justement l'enseignement du Zen. Confucius n'a-t-il pas déclaré: Croyez-vous que je vous tienne quelque chose caché, à vous, à mes disciples ? En vérité, je ne vous ai rien tenu caché." Houan San-Kou essaya de répondre, mais Houeï-t'ang lui imposa immédiatement le silence en disant: "Non, non!" Le disciple de Confucius se sentit troublé et ne sut comment s'exprimer. Quelques temps après, ils se promenaient ensemble dans les montagnes. Le laurier-rose était en pleine floraison et l'air en était embaumé. "Le sentez-vous?" demanda le maitre. Le confucianiste ayant répondu affirmativement, Houeï-t'ang dit : "Voilà. Je ne vous ai rien tenu caché." Cette suggestion du maitre aboutit aussitot à l'ouverture de l'esprit de Houang San-kou."