29 septembre 2015
Le temps est immatériel, omniprésent, intégré à notre quotidien, quotidien dans lequel l'enfant, le jeune homme, le vieil homme ne perçoivent pas le temps de la même manière. Le nouveau né ne connaît pas le
Au vingt-et-unième siècle, obnubilées par le temps réel, les nouvelles générations trépident et trépignent d'impatience quand l'immédiat n'est pas au rendez-vous. Elles n'acceptent pas le ralentissement de l'autoroute de la vie, d'être verbalisée pour dépassement de vitesse.
Obnubilées, ces générations font abstraction de ce qui les entoure au mépris de toute clairvoyance, et à force de vouloir être toujours plus mobile, plus rapide ou gagner du temps, elles ne font que compromettre leur avenir, plongent dans l'absurdité. Avions, trains, autoroutes, télécommunications numériques, etc. sont des créations de l'homme qui tentera encore et toujours d'aller plus vite, plus loin.
Ainsi les hommes ont inventé le mouvement qui les transporte à travers le boyau de l'espace comme pour fuir le temps qui passe. Dans l'illusion de leur étroitesse d'esprit, séparés par le vide, ils s'agitent dans des mouvements effrénés sans prendre conscience que dans leur agitation, leurs mouvements induisent les événements inscrits dans leur futur.
Joseph de Maistre disait : " Il n'y a point dans la nature de mouvement aveugle ou de turbulences; tout mouvement a un but. ", et le mouvement de chaque homme ne doit s 'imbriquer que dans celui du naturel.
Dans le désordre qui jaillit de leur relative complétude, les hommes coexistent, entre eux-mêmes comme avec le monde du vivant, ils sont liés de manière concomitante.
La connaissance et la sagesse suffisent aux besoins de l'homme, dont le rôle est de " vivre ensemble ", faut-il encore qu'il préserve le Monde en crise pour qu'il vive longtemps et bien.
Dans la mouvance de ses mouvements, inexorablement le Monde est emporté par le flot du temps.