07 juin 2008
Meadowlands
J'ai toujours eu une dent contre les séries anglaises, allez savoir pourquoi ! Il faut dire que je n'aime pas du tout les Doctor Who, Hex et autres Torchwood. Puis Skins est arrivée et là, j'ai commencé à raviser mon jugement. Au tour maintenant de Meadowlands, que Canal + diffuse actuellement chaque jeudi soir, de m'impressionner. Le pilot m'a fait beaucoup d'effet, le second épisode aussi. Ensuite, j'ai été un peu moins emballé mais globalement, c'est vraiment bien ! Vi vi, je vous assure. A noter qu'il s'agit d'une co-production entre Channel 4 et Showtime. Faute d'audience, la série ne compte que 8 épisodes et une unique saison.
Ca commence un peu comme The Riches (je ne sais pas laquelle à copier l'autre) et ça va très vite beaucoup plus loin. Dans le premier épisode, les Brogan débarquent les yeux bandés, dans une nouvelle ville appellée Meadowlands. Il y a les parents, Danny et Evelyn, et il y a les enfants, Zoe et Mark. Ensemble, ils vont très vite comprendre que cette ville est très particulière puisque tout comme eux, ceux qui y vivent font parti d'un programme de protection des témoins britanniques. Il y a dans cette ville, des gens dangereux, au passé lourd, très lourd. Ainsi, on se retrouve plongé dans un univers très noir et très mystérieux qui fait inmanquablement penser à la série culte Twin Peaks. On y retrouve une dose de violence, tant physique que psychique mais aussi une grande part d'étrangeté. Chaque personnage possède son secret et agit bizarrement afin de le garder. On pourrait même parler de folie pure et simple concernant certains (je pense au policier de la ville notamment). Les premiers épisodes sont particulièrement malsains, à travers le personnage très animal de Jack Donnelly. C'est une brute épaisse, une bête, assoiffée de sexe violent. Il n'a pas de limites. Il porte ainsi à bout de bras les premiers épisodes.
La série possède aussi un humour décalé, noir, une fois de plus un peu à la Twin Peaks. Cet aspect s'efface plus on s'éloigne du pilot et c'est dommage. Le père Brogan est probablement le personnage le plus cliché de la série, le plus énervant. Il veut faire justice seul, il commet beaucoup d'erreurs et la folie le guette, lui aussi. Sa femme est bien plus intéressante, notamment à travers sa relation avec le médecin de la ville, fou d'elle. Evelyn et Danny forment un couple soudé avant que tout ne parte en éclat. Les enfants sont passionnants mais peut-être sous-exploités. Zoe joue le rôle de la rebelle de la famille, l'effrontée qui n'a peur de rien ni de personne et qui sait user de ses charmes quand le besoin se présente. Son frère jumeau, Mark, est très androgyne et très perturbé. Il va vivre une relation amoureuse avec sa voisine, qui a au moins 2o ans de plus que lui. Là aussi, la série ose traiter d'un thème tabou, peu exploité à la télévision.
Meadowlands est une série qui impressionne dès le premier épisode mais qui ne tient pas toutes ses promesses. Elle est unique, c'est la raison pour laquelle tout sériphile se doit de la regarder, mais elle n'est pas aboutie. Le fait qu'elle n'ait duré qu'une saison est évidemment une explication possible à cela. Avec plus de temps, elle aurait pû aller beaucoup plus loin. Mais néanmoins, la qualité baisse au fil des épisodes, à l'exception du dernier qui est très bon. Le cliff' final est impressionnant et osé.
Les premières minutes à découvrir ... :
Posté par LullabyBoy à 21:19 - Focus Retro - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]