Le changement c'est faire que "ce qui ne marche pas" marche, dis-je à un dirigeant. Pas d'accord me répond-il, tout marche bien chez moi. Le changement est une adaptation. N'ayons donc pas peur du changement. Je lui ai signifié mon désaccord.
Voici un souvenir de ma glorieuse carrière sportive. Il y a longtemps, donc, j'avais une passion pour la course à pieds. Il semblait que j'avais une capacité naturelle à courir de longues distances. Mais les compétitions étaient des désastres. Ça ne marchait pas. Et c'était frustrant. Je pensais qu'elles se couraient "au train". Or, elles démarraient très vite, comment tenir la distance ? Je m'économisais donc et terminait mal classé et reposé. Jusqu'à ce que je découvre simultanément que je pouvais récupérer dans les côtes, et qu'une course se gagne au bluff, au coup d'accélérateur qui déprime l'adversaire. Et être capable d'accélérer dans une côte est très déprimant. Bref, mes défaites n'étaient pas une question de hardware, mais de software : je pensais faux.
Morale. On peut changer sans changer. Changer demande d'utiliser quelque chose que l'on possède. Mais de le faire d'une nouvelle manière. Mais, pour cela, il faut changer sa façon de penser. Et c'est là qu'est la difficulté. Donc, effectivement, nous ne devons pas avoir peur du changement puisqu'il ne nous rend pas obsolètes. Mais il est néanmoins un exercice incertain parce qu'il demande de parvenir à modifier la façon dont nous pensons.