Certes l’étude est sponsorisée par le » California Dried Plum Board « , cependant, toute piste de prévention des cancers par l’alimentation vaut d’être poursuivie. La recherche menée par des équipes de la Texas A & M University et de l’Université de Caroline du Nord, qui vient d’être présentée à la Réunion Experimental Biology 2015, suggère que les pruneaux, ou prunes séchées peuvent réduire le risque de cancer du côlon, 3è cause de décès par cancer.
De nombreuses études ont déjà documenté les bénéfices possibles de l’alimentation et du microbiote pour la santé, avec parfois des implications majeures pour la prévention des maladies. Des recherches ont montré notamment que des perturbations du microbiote peuvent favoriser l’inflammation intestinale, or la récurrence des épisodes inflammatoires est un facteur de risque de développement du cancer du côlon. Cette recherche montre que l’apport de pruneaux va influer positivement sur le microbiote, ou colonies de bactéries intestinales, jusqu‘au côlon, précisément en favorisant la rétention de bactéries bénéfiques, contribuant ainsi à réduire le risque de cancer du côlon.
La recherche a exploré les propriétés anticancéreuses des prunes séchées ou pruneaux sur un rat modèle de cancer du côlon. L’objectif était en particulier de regarder les effets des composés phénoliques, des antioxydants présents dans les pruneaux, capables de neutraliser l’effet oxydant des radicaux libres sur notre ADN. L’hypothèse de départ était la consommation de pruneaux pourrait favoriser la rétention et une composition bénéfique du microbiote pour le côlon. Les animaux ont été nourris avec un régime alimentaire contenant les pruneaux ou un régime standard, les apports caloriques des 2 régimes étant similaires. Les contenus intestinaux et les tissus du côlon ont été examinés. L’analyse montre que le régime alimentaire à base de pruneaux,· favorise le développement de 2 familles de bactéries, les Bacteroidetes et les Firmicutes, dans la partie finale du côlon sans affecter les proportions trouvées dans le début et le milieu du côlon,
· entraîne une réduction considérable du nombre de cryptes aberrantes, de foyers de cryptes aberrantes (FCA), un des premiers signes décelables de cancer du côlon : » Ces foyers de cryptes aberrantes font partie des premières lésions précancéreuses observables et sont souvent considérés comme un indicateur solide pour le développement du cancer », expliquent les auteurs.
Ainsi, la consommation de pruneaux, en maintenant une composition bénéfique du microbiote dans le côlon serait associée à une incidence réduite des lésions précancéreuses et protectrice contre le risque de cancer. Des essais cliniques chez l’homme doivent encore confirmer ces résultats et cette stratégie alimentaire très simple pour réduire son risque de cancer du côlon.
Source: Meeting Experimental Biology 2015 25-Sep-2015 Research shows dried plums can reduce risk of colon cancer (Visuel California dry Plum Board)
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