Comment amener le sujet de cet article après cette tentative de jeu de mots pas bien réussie ?
Avez-vous avez deviné de qui je voulais parler ?
De Volkswagen. Cet empire, qui s’est vu récemment couronné numéro un mondial des ventes devant Toyota et qui représente une image, cultivée depuis fort longtemps, de fiabilité, de sécurité et de qualité à l’allemande.
Ce groupe est à présent dans la tourmente, avec le scandale des moteurs truqués dont l’impact direct qui est sans aucun doute financier (avec la chute des actions en bourse, l’amende record, la baisse des ventes, rappel de 11 millions de voitures « tricheuses »).
Bien qu’inévitable, cet impact sera limité dans le temps, et le groupe s’en remettra (le départ de son PDG a déjà permis au groupe de remonter en bourse).
Il existe néanmoins une autre répercussion moins directe, mais tout aussi (si ce n’est plus) dévastatrice : la confiance.
Cette confiance que le groupe s’est échiné à bâtir et à entretenir et qui fait toute la stratégie commerciale (avec des slogans comme « C’est pourtant facile de ne pas se tromper »), est une des bases fondamentales de la RSE : Construire la confiance, renforcer les relations avec ses parties prenantes.
Après le greenwashing le csrwashing
L’affaire des moteurs truqués va décrédibiliser toutes les actions, engagements pris en faveur de la RSE et du Développement durable de la part du groupe Volkswagen, comme le programme « Think Blue » pour réduire en 2018 l’impact environnemental de chaque véhicule et de chaque composant de 25 % par rapport à 2010.Elle peut même dépasser le cadre de cette entreprise et avoir des répercussions sur la confiance accordée aux constructeurs automobiles en général. Surtout qu’elle intervient à un moment où l’on parle beaucoup d’environnement, de la COP 21.
Le secteur de l’automobile déjà bien fragilisé dans l’opinion publique avec des scandales récurrents comme :
- (2015) General Motors : Une amende de 900 millions de dollars pour avoir dissimulé d’un défaut compromettant la sécurité des passagers;
- (2014) Takata : Airbags défectueux responsables de plusieurs décès;
- (2010) Toyota : Accélérations involontaires et accidents mortels.
Ces affaires peuvent engendrer un climat de doute (avec des questions du type : « et si tous les constructeurs automobiles trichaient ? ») caractérisant ainsi une rupture entre les citoyens et les industriels de l’automobile.
Que peut faire Volkswagen à présent pour regagner la confiance de la société (des consommateurs) après cela et faire en sorte que cela soit durable et sincère ?
Une chose est sûre, le groupe va devoir faire face à son plus grand défi : se réinventer.