Quatre pays – Mali, Guinée, Niger, Congo – se sont d’ores et déjà engagés à verser une contribution financière pour lancer le mécanisme. Traditionnellement récipiendaires de l’aide internationale, désormais contributeurs, ces pays doivent être rejoints par d’autres états. Car pour garantir la pérennité du mécanisme, Action contre la Faim rappelle qu’il est nécessaire d’assurer des ressources stables et prévisionnelles avec notamment des engagements pluriannuels des pays donateurs. Si les financements pour la nutrition progressent ils demeurent largement insuffisants, loin des 70 milliards de dollars minimum recommandés par la Banque Mondiale.
« Alors que la sous-nutrition cause 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans, il est scandaleux que moins d’1% de l’aide publique au développement soit allouée à la sous-nutrition. Ce mécanisme de financement innovant fait partie de ces initiatives qui aideront à redresser cette injustice » Mike Penrose, Directeur général d’Action contre la Faim.
Ce fonds commun, doté de sa propre gouvernance, financera des projets concernant la lutte contre la sous-nutrition, avec pour mission de faciliter la prise en charge et le traitement de la malnutrition aigüe, qui tue près de 3,1 millions enfants chaque année. La gestion des fonds devra répondre à de stricts critères de transparence et de redevabilité tant au niveau de l’origine des contributions que du choix des affectations. Pour être efficaces, les financements doivent être dirigés en soutien des pays les plus affectés, selon une juste répartition en fonction des besoins, pour accroitre leur capacité à lutter contre la sous-nutrition et favoriser le développement de solutions locales.
La présence de François Hollande au lancement d’UNITLIFE rappelle le rôle historique joué par la France lors du lancement d’UNITAID en 2006 pour faciliter l’accès aux antirétroviraux, largement financé par la taxe des billets d’avion. Pour que cette initiative rencontre le même succès et permette, dans le cadre d’un dispositif mondial, de relever l’un des défis majeurs de santé publique, ACF appelle les gouvernements et la France à suivre l’exemple de ces premiers pays africains en augmentant rapidement leur aide pour lutter contre la sous-nutrition.
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