Il veux réviser les accords d’Evian La nouvelle provocation de Sarkozy
Décidément l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, tient toujours à évoquer l’Algérie en des termes peu amènes qui soulèvent souvent la polémique et suscitent l’incompréhension du coté de la rive sud de la Méditerranée. Il vient en effet de s’illustrer une fois de plus sur ce plan. Nicolas Sarkozy, qui préside aux destinées du parti Les Républicains (ex-UMP) a ouvertement affiché son penchant pour la révision des accords d’Evian. «Parce que 1962 , c’était il y’a longtemps» a répondu Nicolas Sarkozy à une question qui lui a été posée lors d’un diner partagé avec de jeunes entrepreneurs français Ces propos, rapportés par l’hebdomadaire Le Point, indiquent clairement que l’ancien président français veut revoir les termes de ces accords qui lient les deux pays depuis 1962 . Ces accords, négociés avec le gouvernement français par le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) ont permis de déboucher sur le cessez-lefeu le 19 mars de la même année et l’indépendance de l’Algérie quelques mois après, mais ont aussi et surtout accordé des facilités et des privilèges aux ressortissants algériens établis en France. Et c’est par rapport à ce dernier volet que l’ancien chef d’État français veut introduire des modifications aux accords d’Evian. En vérité, ce n’est pas la première fois que Sarkozy, qui a été président de 2007 à 2012 et qui ambitionne de revenir au Palais de l’Elysée lors des élections présidentielles de 2017, affiche sa volonté de réviser les accords d’Evian puisque beaucoup de ses proches collaborateurs ont laissé entendre qu’il souhaitait revoir les titres de séjour destinés aux ressortissants algériens établis en France. Sarkozy prouve une fois encore qu’il ne porte pas l’Algérie dans son coeur et il n’y a qu’a se rappeler de la difficulté de la relation entre les deux pays durant son mandat pour s’en convaincre. De 2007 à 2012 les relations entre la France et l’Algérie n’ont jamais été au beau fixe même si le président français a effectué une visite d’Etat au mois de décembre de 2007. Il y a juste quelques mois, Nicolas Sarkozy a provoqué l’Algérie en tenant des propos malveillants. Lors d’une visite en Tunisie, au mois de juillet dernier Sarkozy a tenu des propos très critiques sur l’Algérie. "L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans l’Union de la Méditerranée" a-t-il notamment déclaré en précisant aussi que les « malheurs » de la Tunisie provenait de sa situation géographique puisque elle est située entre la Libye et l’Algérie. C’était suffisant pour provoquer un véritable tollé en Algérie où les partis politiques et les organisations de la société civile ont dénoncé ces propos. Des propos qui ont suscité aussi la réaction du gouvernement par le biais du ministre des Affaires étrangères. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a en effet indiqué, à partir de la capitale française où il était en visite que la déclaration de Nicolas Sarkozy a propos de l’Algérie « est malvenue ». Le comble c’est que Sarkozy a minimisé ses propos poursuivant sa fuite en avant. « J’ai été surpris car rien dans mes propos ne se voulait critique à l’endroit de quiconque, certainement pas de l’Algérie pour laquelle j’ai, chacun le sait, une profonde amitié » dira-t-il sans convaincre personne en Algérie. http://www.ouvalalgerie.com/news/1043-Il-veux-r%C3%A9viser-les-accords-d%E2%80%99Evian-La-nouvelle-provocation-de-Sarkozy.html