Lors du tome précédent, Robert Kirkman s’intéressait aux conséquences psychologiques de l’affrontement sanglant entre la Coalition des Planètes et les surpuissants Viltrumites sur Mark Grayson. Le lecteur découvrait ainsi un personnage ayant progressivement évolué d’un super-héros teenager vers quelqu’un de plus mature, recherchant d’autres manières pour régler les conflits. Lors de ce seizième volet, l’auteur poursuit sur la même voie en montrant les conséquences de la guerre Viltrumite (et surtout de la paix qui en découle) sur Allen et Oliver.
En remettant les alliances en question et en mettant à l’épreuve l’amitié entre Omni-Man et Allen, Robert Kirkman propose à nouveau un tome riche en rebondissements. Alternant avec brio les interventions super-héroïques et les séquences plus centrées sur les personnages, il démontre une nouvelle fois toute sa maîtrise du rythme, sans oublier de parsemer le tout d’une bonne dose d’humour. Il continue également de revisiter avec talent le mythe du super-héros, notamment en mettant temporairement le costume d’Invincible sur les épaules d’un autre personnage, comme cela se fait tellement souvent dans le monde des comics…
Visuellement, on notera le retour de Cory Walker sur une partie de l’album, même si la majorité des planches demeure l’œuvre de Ryan Ottley, dont le style cartoony et particulièrement dynamique continue de faire des merveilles.
Une excellente saga, que vous retrouverez bien évidemment dans mon Top Comics de l’année !