Passer à la postérité dans son domaine d’expertise est quelque chose de très très difficile. Et encore plus dans le sport où la concurrence est encore féroce plus qu’ailleurs. Ainsi, le moyen le plus facile pour un sportif est d’avoir un palmarès long comme un bras, des records à la pelle ou encore un charisme exceptionnel qui aura fait de vous une légende de sa discipline. Néanmoins, il existe un subterfuge afin de rester dans l’histoire de son sport: Laisser son nom à un geste technique. Ainsi, E-TV Sport a décidé de revenir sur ces sportifs qui auraient pu rester dans l’anonymat et qui finalement ont leur nom prononcé presque chaque semaine!
Antonin Panenka ou comment humilier le gardien sur pénalty
A première vue, il n’existe pas 36000 manières de tirer un pénalty (N’est-ce pas Messieurs Henry et Pirès): à Gauche, à droite, au centre, en force ou alors placé. Et pourtant, un Tchèque du nom d’Antonin Panenka a décidé de réaliser une petite balle piquée au centre du but en finale l’Euro 1976 contre la RFA à l’issue de la séance de tirs aux buts. Depuis, plusieurs grandes stars du ballon rond se sont essayés à la Panenka lors de moments cruciaux comme Francesco Totti ou Zinédine Zidane.
Rabah Madjer, la talonnade qui finit au fond
Cette fois-ci, pas question d’équipe nationale mais bien de club mais nous nous retrouvons encore en finale de Coupe d’Europe: la Ligue des Champions ou plutôt son ancêtre la Coupe des clubs champions! En finale de l’édition 1987, l’Algérien Rabah Madjer marque un but d’anthologie qui offre l’égalisation au FC Porto contre le Bayern Munich (les Portugais remporteront le match 2-1, grâce à une passe décisive de Madjer). Surpris par le centre dévié de son coéquipier, il laisse passer le ballon entre ses jambes et le frappe d’une talonnade derrière la jambe d’appui.
Jean-Pierre Papin, roi des bicyclettes et des retournés
A force de mettre des buts de « fada » (retournés, ciseaux, reprises de volée), Jean-Pierre Papin a laissé derrière lui le terme « papinades ». Ou plutôt, il peut remercier le journaliste Alain Pécheral à l’origine de ce mot qui est aujourd’hui dans le dictionnaire français. L’ancêtre de « Zlataner », pourrait-on dire!
Le patinage artistique, un hommage perpétuel à ses athlètes
– Le triple axel: Axel Paulsen est le père de l’axel, le célèbre saut en patinage artistique. En 1882, Axel Paulsen révolutionne les règles établies en réalisant un tour et demi en l’air lors du concours international du Wiener Eislauf-Vereins, en Autriche. Cette figure inédite, où la rotation débute en avant et la réception se fait en arrière, est d’autant plus surprenante que le Norvégien l’a réalisée avec des patins de vitesse
– La pirouette Biellmann: La pirouette Biellmann est une figure incontournable en patinage artistique. Avec les deux mains, il faut attraper et maintenir sa jambe gauche ou droite en extension au-dessus de la tête. Denise Biellmann a donné son nom à une pirouette qu’elle n’a pourtant pas inventée. Avant elle, l’Américaine Janet Champion avait notamment réalisé ce geste difficile. Mais la Suissesse l’a ensuite rendu populaire dans les années 1970 et 80. C’est en partie grâce à cette technique que Denise Biellmann a réussi le doublé Championnat d’Europe-Championnat du monde en 1981.
– Le triple lutz: En patinage artistique, un « lutz » est un saut piqué. La figure se prépare en patinant vers l’arrière. Il faut prendre appui sur le pied d’appel et piquer la glace avec la pointe de l’autre patin. Après avoir effectué un tour en l’air, la réception se fait sur la même jambe que celle du piqué. En 1913, l’Autrichien Alois Lutz a présenté ce saut pour la première fois en compétition. La combinaison était extrêmement difficile à réaliser, puisque la rotation s’effectuait dans le sens inverse des autres sauts. De nos jours, les patineurs effectuent la figure dans le « bon » sens, ce qui facilite la pirouette.
-Le saut Rittberger: Le rittberger, ou boucle, est un des sauts les plus connus en patinage artistique. Le patineur donne l’impulsion sur son pied d’appel, fait une rotation en l’air et se réceptionne sur la même jambe que celle qui a déclenché le saut, en carre extérieure arrière. L’Allemand Werner Rittberger a présenté cette figure en 1910, l’année où il a été vice-champion du monde pour la première fois (il le sera aussi les deux années suivantes).
Quand Dick Fosbury révolutionne le saut en hauteur
Ciseau, rouleau costal et rouleau ventral : toutes ces techniques de saut en hauteur ont disparu depuis la révolution insufflée par Dick Fosbury aux Jeux Olympiques de 1968. A Mexico, le jeune Américain de 21 ans remporte la médaille d’or et s’adjuge le nouveau record olympique, grâce à un bond de 2,22 mètres effectué dos à la barre.
Ce saut, appelé « Fosbury flop », n’est pourtant pas l’œuvre de Dick Fosbury mais de Bruce Quande, un étudiant du Montana. Sur une photo datant de mai 1963, on peut voir l’athlète réalisant le même saut que Fosbury, lors d’un meeting universitaire.
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